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« Je veux faire danser les gens en leur for intérieur »
Karim Ziad à propos de son album Jdid
Publié dans Horizons le 24 - 09 - 2014

Karim Ziad, redoutable batteur de la scène musicale maghrébine, est aussi compositeur, chanteur, chef d'orchestre et surtout un infatigable explorateur de nouvelles mélodies. Ziad était à Constantine pour accompagner Mamia Cherif et son groupe Arabjazz à l'ouverture du festival Dimajazz. Dans cet entretien, il nous livre ses impressions sur le festival, son dernier album et sa participation aux côtés d'Arabjazz. Parlez-nous un peu de votre prestation de ce soir avec Arabjazz.
Je connais Mamia depuis 20 ans, ce sont un peu des retrouvailles, j'étais agréablement surpris quand on m'ait appelé pour jouer au Dimajazz. Je suis venu parce que j'avais vraiment envie de venir. C'est la première fois que je joue avec Mamia et j'ai écouté son album qui est surprenant et réussi, ça ressemble un peu à ce que je ressens. Dans ce que j'ai fait ce soir, j'ai introduit un peu de son « Berouali », il y a donc une touche maghrébine dans ce concert. Votre album « Jdid » est sorti, il y a maintenant une année, en quoi est-il différent de vos précédents disques ?
C'est très différent de ce que je faisais avant, c'est très expérimental, j'essaye de trouver un équilibre entre le jazz et les rythmes maghrébins. J'ai essayé de jouer ma musique sans pour autant essayer de plaire au public. Ce n'est pas accessible à tout le monde, mais c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. J'analyse un peu tout ce que j'ai appris rythmiquement à travers toutes ces années. Ça raconte un peu ma vie. J'essaye d'utiliser des rythmes qui me sont chers. Il y a une nouvelle vague dans le jazz moderne qui est de se libérer et de jouer tout ce qu'on veut dans une mesure quatre temps. Ce sont des démarches venues des musiques traditionnelles indienne ou pakistanaise, et même de la musique classique savante. C'est un peu comme les maths. Ramener quelque chose de neuf, si ça plaît tant mieux, si ça ne plaît pas, ce n'est pas grave, au moins on aura essayé.
C'est quoi pour vous le jazz maghrébin ?
C'est une invention, j'essaye d'inventer. Pour ma part, je ne touche pas au jazz, c'est une musique dans laquelle on est libre d'improviser bien sûr avec des règles à respecter et de l'interaction. Du moment que l'on joue, donc on produit quelque chose. Beaucoup de gens attendaient ça de moi. J'utilise des instruments modernes, (la batterie, le piano, la basse, le banjo), et j'explore aussi des rythmes algériens que j'incorpore au jazz. Dans la musique algérienne, il n'y a pas vraiment d'harmonie, c'est toujours monophonique, il n'y a pas des notes qui vont embellir une mélodie, c'est notre musique, elle est comme ça mais il faut sortir un peu de la tradition. Pourquoi ne devrions-nous pas tenter de nouvelles choses, notre musique populaire comme le chaâbi est restée telle quelle. J'espère que les musiciens algériens comprendront mon nouveau disque, je ne fais pas de la variété, je ne suis pas dans cette optique, j'ai essayé de le faire avant, mais plus maintenant.
Et qu'en est-il de la musique gnawa ?
J'ai enregistré uniquement un morceau, j'avais envie de faire autre chose, ne plus penser uniquement à faire danser les gens. Je veux plutôt les faire danser à l'intérieur, de leur faire sentir des couleurs qu'ils n'ont pas l'habitude d'entendre. Tous les gens qui ont écouté le disque, ont dit : « Ça c'est du Karim Ziad ». C'est le disque de toute ma vie, tout ce que j'ai appris je l'ai mis. J'ai essayé de surprendre et même d'inquiéter les gens. Tout le monde m'identifie à mon groupe Ifrikya, mais on peut prendre un petit virage, penser à une nouvelle musique qui n'existe pas.
Que pensez-vous de l'industrie du disque ?
Le marché du disque est mort, dans trois ans ça n'existera plus, il n'y a que la scène. J'aurais aimé venir vous présenter mon nouveau disque ici à Dimajazz mais, malheureusement, l'occasion ne s'est pas présentée.
Et de la scène algérienne actuelle ?
Il y a énormément de groupes, c'est super, mais en même temps j'aimerais bien qu'ils passent plus de temps à comprendre la vraie musique. A faire autre chose, il faut chercher à comprendre d'autres mélodies, d'autres cultures et d'autres rythmes.
Un mot sur le festival Dimajazz...
C'est un super festival, le public est fantastique, j'espère qu'il durera encore.


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