L'Egypte et le Qatar, qui affirment vouloir mettre un terme à leurs différends, esquissent un rapprochement. Le président Abdel Fattah al-Sissi a reçu samedi au Caire, Mohamed Ben Abderrahmane Al-Thani, un émissaire de cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar. Khaled Ben Abdelaziz Toueijri, le chef du cabinet royal du roi d'Arabie saoudite, a assisté à cette rencontre qui a porté sur les voies et moyens de redynamiser une initiative lancée par le souverain saoudien : apporter le soutien de tous les pays membres du Conseil de coopération du Golfe à l'Egypte et unifier les pays arabes. « L'Egypte se réjouit de la nouvelle ère mettant fin aux désaccords passés avec le Qatar », affirme un communiqué du bureau du président Sissi. « Cette normalisation, écrit l'agence saoudienne SPA, a été le principal sujet de discussion abordé au Caire. » Les relations entre Le Caire et Doha se sont détériorées après la destitution, en juillet 2013, du président Mohamed Morsi, dont la confrérie des Frères musulmans recevait l'appui des autorités qataries. L'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn qui considèrent les Frères musulmans comme une organisation terroriste ont retiré leurs ambassadeurs du Qatar. Les quatre pays ont accusé l'émirat de déstabiliser la région et d'accorder l'asile à des opposants islamistes hostiles à leurs régimes. Cette brouille a pris fin lors d'un sommet organisé en novembre à Riyad. Le Qatar s'est rangé derrière les autres monarchies du Golfe. Comme elles, il a apporté son soutien à l'Egypte du président Sissi.