« Au FLN, l'ère des coups d'Etat est révolu. Le prochain congrès du parti sera rassembleur et s'effectuera sous le sceau du rajeunissement et du renouvellement. Pour ma part, je n'aime pas le pouvoir. Ma réélection ou non est tributaire de la décision souveraine du comité central », a déclaré Amar Saâdani à l'issue de la cérémonie de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le SG du FLN a affirmé qu'il n'y aura aucune exclusion lors de cette rencontre prévue à la fin du mois en cours. Il a aussi confirmé que le dixième congrès du parti se tiendra dans les délais prévus, soit les 28, 29 et 30 mai prochains. Aux redresseurs du parti, notamment Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du bureau politique qui menace de déposer aujourd'hui une plainte auprès de la justice contre l'actuelle direction, Saâdani a tenu à rappeler que ni Belkhadem ni Belayat, qui souhaitent des postes éternels, n'ont obtenu d'autorisation pour tenir leur congrès, alors que le FLN l'a déjà entre les mains. « Ce que ces personnes sont en train de faire ne sert ni le parti ni le pays », a-t-il tranché, les accusant d'être contre le rajeunissement et le renouveau. Le prochain congrès a été placé sous le signe du rajeunissement. Pour le SG du parti, « ce jeu doit cesser », car le FLN est un parti majoritaire et ne mérite pas ce genre de comportements. Sur un ton ferme, Saâdani a rappelé que ces contestataires doivent se soumettre aux statuts du parti, qu'ils ont eux-mêmes conçus, soulignant qu'il faut savoir céder sa place quand l'intérêt du parti est en jeu. « J'ai quitté mon poste de responsable des élus au temps où Belkhadem était le SG car j'étais contre le fait le FLN accepte d'être dominé au sein du gouvernement alors qu'il était majoritaire au Parlement », a-t-il souligné. L'opposition a retardé la révision de la Constitution Au sujet des préparatifs du prochain congrès, le SG du FLN a indiqué que l'installation des commissions de wilaya sera achevée cette semaine, précisant que les délégués ne sont pas désignés par la direction mais élus par la base. Interrogé sur une éventuelle révision de la Constitution, Saâdani a expliqué qu'il souhaitait effectivement que le congrès se tienne après cette échéance afin de ne pas avoir à revoir les statuts en fonction des nouveautés qui seront consacrées par ce texte fondamental. Cependant, il a été décidé de tenir le congrès pour répondre aux attentes de la base. Il a affirmé, néanmoins, que cette révision sera consensuelle, comme l'avait promis le chef de l'Etat afin qu'on ne l'accuse pas de « faire dans le sur mesure ». Le SG du FLN, qui impute le retard, accusé dans ce sens à l'opposition, a estimé que ce projet sera soumis au Parlement pour approbation, car « le recours à la voie référendaire implique l'existence d'une situation conflictuelle entre les pouvoirs. Ce qui n'est pas le cas actuellement ». Au sujet de la Journée de la presse, le SG du FLN a défendu les journalistes en affirmant qu'ils doivent jouir de tous leurs droits socioprofessionnels, à commencer par le droit au reclassement et à une bonne rémunération. « Il n'y a point de travail politique sans liberté politique et point de travail journalistique sans liberté de la presse », dira-t-il. A cette occasion, il a affirmé que le FLN accepte toutes les critiques journalistiques à condition qu'elles soient argumentées. « Nous avons une relation forte avec la presse. Nous n'avons jamais fermé la porte aux médias, malgré les nombreux articles publiés contre nous. L'homme politique doit s'éloigner de l'hypocrisie et de l'immobilisme. Et de même pour le journaliste », a-t-il conclu.