A l'occasion de la Journée nationale de l'artiste, célébrée, chaque année, depuis 1998, le Musée national du moudjahid a organisé, hier, sous l'égide du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, une conférence thématique sur le parcours et l'œuvre de l'auteur-compositeur et chahid, Ali Maâchi, sauvagement assassiné par l'armée coloniale dans sa ville natale, Tiaret, un certain 8 juin 1958. En présence de nombreux moudjahidine et des représentants des corps constitués, Mustapha Sahnoun, un grand nom de la scène artistique et compagnon du défunt, a abordé la valeur artistique et l'engagement sans faille de l'auteur d'Angham El-Djzaïr durant la guerre de Libération nationale. « Ali Maâchi faisait partie des artistes dont l'œuvre artistique, profondément patriotique, irritait l'ordre colonial qui a l'assassiné avec une rare barbarie avec deux de ses compagnons sur la place publique à Tiaret », a indiqué le conférencier, en précisant que Maâchi, qu'il a connu comme ingénieur du son à la Radio algérienne avant le déclenchement de la Révolution, est de ceux qui ont donné leur vie pour la libération du pays. L'occasion a été également pour l'orateur de rappeler l'engagement des artistes algériens, comédiens, chanteurs, musiciens, artistes peintres, écrivains, dans le combat libérateur au sein de la mythique troupe artistique du FLN, installée à Tunis et qui comptait dans ses rangs des piliers de la culture algérienne, tels que Mustapha Kateb, Mohamed Boudia, Mohamed Zinet, Kateb Yacine, Taha Laâmiri et Djaâfar Bek. « Il faut savoir qu'à cette époque, tout le monde était Ali Maâchi, mu par le même idéal qu'est le recouvrement de l'indépendance de l'Algérie », explique-t-il, non sans omettre de mettre l'accent sur le génie musical de ce brillant luthiste qui a donné à la chanson algérienne ses plus belles lettres, en introduisant les mélodies arabes, et particulièrement oranaises, alors que la musique occidentale dominait la scène artistique.