Le secrétaire général du FLN ne semble pas préoccupé par le sort de l'initiative de son parti visant à mettre en place un front d'action pour soutenir le programme du président de la République. Cette initiative a été adoptée lors des travaux de la première session ordinaire du comité central du FLN. S'exprimant, hier, en marge de la conférence sur le 1er Novembre organisé par l'APN, Amar Saâdani a annoncé que son parti entamera prochainement des contacts avec les partis politiques, y compris ceux de l'opposition. Quant à l'adhésion du RND, Saâdani ne veut pas en faire une affaire. « Libre au RND d'y adhérer ou pas », a-t-il soutenu. Il a précisé que l'initiative s'adresse à tous les partis politiques, aux organisations syndicales et professionnelles, au patronat, au mouvement associatif, aux médias, à la société civile et aux personnalités nationales. S'agissant de la révision de la Constitution, Saâdani a soutenu que « celle-ci est du ressort du président de la République ». Sur l'affaire qui l'oppose au site Mondafrique et son directeur Nicolas Beau, Amar Saâdani a tenu à rendre hommage à la justice française. Il indiqué qu'il n'a jamais douté de la neutralité de celle-ci. Evoquant les élections présidentielle de 2019, le SG du FLN a estimé qu'il est encore trop tôt pour en parler. Il a fait savoir par ailleurs « le FLN aura son candidat et ce sont les urnes qui trancheront ». Amara Saâdani a refusé de reconnaître l'existence d'une démission collective de militants au niveau de kasmas des wilayas de Djelfa et Laghouat. Concernant les élections pour le renouvellement partiel des membres Conseil de la nation, prévues en décembre prochain, le leader du FLN a rassuré. « Le parti est en train de préparer cette échéance avec érieux et sérénité ». Il a affirmé que son parti veillera à ce que celles-ci se déroulent dans un climat empreint de démocratie. Concernant la reconnaissance de la France de ses crimes commis en Algérie, le SG du FLN a précisé « que la relation entre les deux pays est historique et c'est l'histoire qui tranchera ». Il a indiqué que les Français connaissent désormais leur histoire coloniale noire et sinistre. « La France, par souci de sauvegarder ses valeurs républicaines, doit reconnaître ses crimes », a-t-il soutenu. A propos du retour des pieds noirs en Algérie, Amar Saâdani a fait savoir « qu'il s'agit d'une décision souveraine du gouvernement algérien et d'un dossier qu'il faut traiter avec sérénité et sagesse ».