Le SG du FLN, Amar Saâdani, a appelé les parlementaires de son parti à « voter » pour le projet de révision de la Constitution. « Je vous demande officiellement au nom de la direction du FLN, à voter pour le projet de la Constitution, et à prendre en considération que ce projet a été proposé par le président de la République qui est également président de notre parti. Aucune voix ne doit manquer », a-t-il lancé à l'assistance. Amar Saâdani s'exprimait lors d'une rencontre organisée, hier, à l'Hôtel Sheraton à Alger, avec ses parlementaires. « L'adoption à la majorité doit constituer un devoir envers l'Etat et le peuple et une concrétisation de nos engagements communs pour une Algérie forte », a-t-il ajouté. Saâdani a tenu à souligner que la majorité des propositions du FLN, formulées lors des consultations, ont été prises en charges, itant, dans ce sens, l'officialisation de tamazight comme langue officielle. « Le FLN est premier parti au pouvoir à revendiquer l'officialisation de tamazight », de même pour la désignation du Premier ministre de la majorité parlementaire, la limitation des mandats présidentiels et l'élargissement des prérogatives de l'APN. Interrogé en marge de cette rencontre sur l'article 51 exigeant la nationalité algérienne exclusive pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat et aux fonctions politiques, Amar Saâdani dira que « c'est un article anticonstitutionnel qui porte atteinte à 6 millions d'Algériens vivant à l'étranger. Le président de la République a pris en compte nos observations et a abrogé cet article », a-t-il affirmé. S'agit-il d'une manœuvre ? réponse du SG du FLN : « Oui, nous pouvons manœuvrer pour l'intérêt de notre communauté, appelez ça comme vous voulez, mais nous sommes contre l'article 51 », a-t-il souligné. Pour lui, le vote du projet de la Constitution se déroulera dans de bonnes conditions. « Nous sommes confiants parce que la majorité a adopté ce projet, notamment nos alliés du RND et de TAJ et d'autres partis politiques », a soutenu Saâdani soulignant que l'opposition a le droit de boycotter et de s'abstenir. « C'est ça la démocratie ». Au sujet des déclarations d'Ahmed Ouyahia au sujet du FLN, Saâdani a soutenu que « nous sommes la locomotive. Il ne peut y avoir un conflit entre la locomotive et le wagon. Notre priorité actuellement c'est la constitution ». A cette occasion, il a rappelé que le FLN est majoritaire au niveau de toutes les institutions.