Il est 11 heures 30. Le bus de l'Office national algérien du tourisme (ONAT) s'ébranle vers le grand sud et ses infinis espaces dunaires avec à son bord une délégation de journalistes de la presse nationale. Mais avant d'y arriver, une palette de paysages d'une diversité extraordinaire s'offre aux yeux. A Médéa, le ciel était dégagé pour laisser voir des terres fertiles, verdoyantes à souhait. Quelquefois des troupeaux de motons s'aventurent sur la route. Mais le berger est là avec son bâton et son chien pour remettre de l'ordre. Dans le bus, l'ambiance est festive. Grâce au nouveau tracé de l'autoroute, la wilaya de Djelfa a été contournée. Laghouat, la porte du désert étale son charme. Sur les bords de la route, la fameuse truffe est cédée à 3.000 dinars le kilo. Inutile de marchander, « c'est à prendre ou à laisser », lance un revendeur. Le fameux champignon est exporté vers les pays du Golfe et une partie de l'Europe. « Alors pas question de baisser le prix », rappelle le marchand. A 800 km d'Alger, Ghardaïa pointe du nez. Il est 22 heures 30. A l'hôtel El Djanoub, inauguré en 1989, le personnel est aux petits soins. Une heure plus tard, le bus redémarre. Il est 5 heures du matin. Une halte dans une station Naftal dans la commune d'El Ménéa. Une fois le plein de mazout, le petit déjeuner ingurgité, les premières aurores ont fait leur apparition. Il reste 3 heures à parcourir pour arriver à l'hôtel Touat d'Adrar. architecture arabo-berbère Sur la route, le soleil, timide, commence à poindre ses premiers rayons. Place au sable, palmiers et surtout au calme. Adrar n'est qu'à quelques encablures. 10 heures tapantes, la couleur rouge brique contrastant avec le sable doré est partout. L'architecture arabo-berbère des maisons est respectée, sauf dans quelques cas rares. Ici, l'anarchie urbanistique a épargné une partie d'Adrar. L'hôtel Touat. Là encore, le personnel est professionnel jusqu'au bout. Le service est rapide et sourire aux lèvres en sus. Le jour même, la daïra de Tamentit accueille les « touristes du nord ». C'est une ville d'histoire à préserver. Les membres de l'Association de préservation du patrimoine de Tamentit ont tout expliqué et surtout sensibilisé sur la préservation de ce qui reste de la civilisation qui s'est développée à partir du 13e siècle. Le lendemain, cap sur Timimoun distante de 200 km d'Adrar. Ville de tourisme par excellence, l'oasis rouge fascine toujours par le charme et l'accueil de ses habitants. Coucher du soleil, surf sur les dunes, achat de souvenirs, visite du site du caravansérail des déserts du monde, des ksour de Massine, de la grotte d'Ighzer... Autant de points qui n'ont pas laissé indifférents les représentants de la presse nationale. Comme l'hospitalité est légendaire chez les habitants du sud, un dîner a été offert part le P/APC de Timimoun. Le groupe Ahl Lil a animé la soirée jusqu'à une heure tardive. Le lendemain, le chemin inverse attend la délégation. 1.800 km à parcourir. Un plaisir de voyager aux premières lueurs de la journée lorsqu'il fait encore frais. Ghardaïa, première étape pour la pause-déjeuner. La route s'étire, offrant un panorama aussi riche que variée. Des camelins, des caprins, des ovins et bovins paissant dans les champs. Les hauts plateaux ne sont pas loin. Le nord se rapproche et avec lui le stress des grandes villes.