Pour éviter les problèmes de santé, il est impératif d'accorder davantage d'attention à la prévention a estimé le président du conseil national de l'ordre des médecins, Mohamed Bekkat Berkani. « La prévention doit constituer le fer de lance de toute politique de santé », a-t-il recommandé sur les ondes de la radio nationale, rappelant que le nombre de cancéreux et de malades chroniques est en nette augmentation. De ce fait, il a préconisé la sortie du curatif pour aller sans tarder, vers le préventif. Aussi, a-t-il proposé l'institution d'un secrétariat d'Etat chargé de la prévention. « Ce secrétariat, a-t-il affirmé, doit être géré par des organes qui auront le pouvoir d'édicter les règles et les moyens à mettre en place ». Citant le cancer du sein, il a estimé qu'il faut mettre des moyens simples et rapides de détection avant que la tumeur ne devienne maligne. « Avec le nombre de malades qui souffrent de diabète et autres maladies chroniques, il est impératif d'aller vers la prévention qui s'avère beaucoup moins coûteuse », a-t-il soutenu. Abordant les raisons de l'apparition de ces nouvelles maladies, le docteur Bekkat s'est voulu formel : « l'Algérien mange mal, ne fait pas assez d'exercices physiques alors que l'espérance de vie est passée de 47 à 76 ans ». Il a, à l'occasion, insisté sur l'organisation et l'application des plans de prévention à tous les niveaux. « Les épidémiologistes doivent mettre en place une feuille de route des différents syndromes », a-t-il indiqué. « De cette façon, nous saurons le type d'affections chroniques qui guettent les Algériens », a-t-il précisé. Evoquant le cancer qui a pris des proportions alarmantes avec le recensement de 50.000 nouveaux cas chaque année, il a rappelé que le plan de lutte contre cette maladie englobe une partie non négligeable sur la prévention. Cette dernière ne doit pas être l'apanage du seul secteur de la Santé mais aussi une priorité de l'Environnement, des Transports et des Collectivités locales. « Les responsables chargés de l'environnement doivent informer sur la qualité de l'air que nous respirons et l'administration du Commerce contrôler les produits alimentaires importés », a-t-il suggéré. A propos du virus zika, Bekkat ne cède pas à la panique. « Il faudrait une ligne aérienne directe entre Alger-Rio de Janeiro pour être éventuellement contaminé », a-t-il lancé.