La commission mixte des œuvres sociales du secteur de l'Education, composée de représentants du ministère et des syndicats, se réunira les 15, 16 et 17 mars. C'est ce qu'a annoncé le chargé de communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba. Ce dernier a fait savoir que les syndicats sont d'accord sur la plupart des points. Il a affirmé qu'un consensus a été trouvé entre les syndicats concernant l'autonomie des commissions chargées de la gestion des œuvres sociales, la nécessité de préserver le principe de la solidarité entre les travailleurs ainsi que l'orientation du fonds des œuvres sociales pour des actions à caractère social. Il a précisé que l'objectif de ce rendez-vous est de débattre des moyens susceptibles d'assurer une gestion transparente et rationnelle du fonds. De son côté, le coordinateur national du Syndicat national autonomes des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a soutenu qu'il sera question durant ces rencontres de discuter des mécanismes à mettre en œuvre pour renforcer le rôle des commissions de wilaya. Pour Meriane, il faut absolument changer les lois en vigueur. Selon lui, ce sont les méthodes de gestion qui posent problème et nullement les hommes. Le CSnapestplaide pour une gestion décentralisée à travers la consolidation du rôle des commissions de wilaya. Pour le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie, Idir Achour, ce rendez-vous est un « non événement ». Il a indiqué que les jeux sont déjà faits à propos du choix de la gestion. Selon lui, le mode centralisé sera une nouvelle fois adopté. Même son de cloche chez Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonomes des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), qui estimé que la commission nationale ne doit pas exister. « Le décret présidentiel 303/82 est clair. Il précise que la commission nationale ne doit pas exister. La gestion actuelle des œuvres sociales est illégale. Les conseillers du ministère qui ont pris part aux différentes rencontres organisées auparavant ont reconnu cet état de fait, mais rien n'a été fait pour corriger ce dysfonctionnement », a-t-il regretté. Il convient de rappeler que les syndicats sont divisés sur le mode de gestion de ce fonds. La centralisation via la commission nationale et des commissions de wilaya est réclamée par l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Cnapest. Le SNTE, le Snapest, le CLA et le Satef plaident pour la décentralisation. Des élections ont été organisées en décembre 2011 pour départager les deux parties. Les résultats ont consacré la gestion centralisée avec 61,87% des voix de 542.048 travailleurs du secteur poirtés sur les listes électorales.