Un travail « urgent » est en cours d'élaboration pour mettre en place une stratégie et une conception au profit du cinéma algérien consistant à encourager l'investissement dans ce secteur portant, entre autres, sur la construction de nouvelles salles de cinéma, la réhabilitation des anciennes, la création de laboratoires de post-production et de studios de tournage, a souligné le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, hier, à Mostaganem, à l'ouverture de la 3e édition des journées du court métrage et du documentaire. « Une grande volonté nous anime pour développer de nouveau l'image et remettre les choses sur les rails, et cela ne peut se faire sans la concertation avec les professionnels du cinéma qui sont les plus aptes à connaître les problèmes qu'affronte ce secteur », a déclaré Mihoubi, affirmant que le gouvernement est prêt à soutenir toute initiative sérieuse et utile dans le cadre d'une vision créative et économique. Le ministre a ajouté que le financement des films à grand budget a pris le pas sur le droit des jeunes cinéastes désireux de produire des films à petit budget, soulignant que l'Algérie manque de courts métrages et de documentaires qui constituent des bases importantes dans le développement du cinéma. « Une équipe a élaboré un document auquel des retouches ont été apportées. Il sera présenté au gouvernement, avec comme objectif de faire sortir le cinéma algérien de la situation dans laquelle il évolue actuellement », a-t-il dit. « Nous œuvrons à restructurer et à réorganiser le cinéma algérien de façon à le rendre plus efficace et donner la chance aux professionnels de ce secteur, notamment les jeunes, car ce sont eux qui porteront, plus tard, le flambeau », a-t-il déclaré dans ce sens. « Nous avons réussi à numériser 14 films algériens en utilisant les nouvelles techniques et dans sept à dix jours, nous présenterons cette nouvelle expérience lors d'une cérémonie spéciale. Notre objectif est de préserver le cinéma algérien », a-t-il ajouté.