Une représentation du patronat privé se montre favorable aux mesures relatives au développement de la PME, prises lors du Conseil des ministres de mardi dernier. Ces mesures consistent notamment à accompagner et à soutenir les PME via un appui dans les investissements, l'innovation et la recherche. Et aller vers la création de groupements de PME et une synergie dans les filières. A ce propos, le président de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, a assuré que ces mesures vont dans la même direction que la stratégie proposée par le patronat pour le développement de la PME. « Le but de cette stratégie est de pousser la PME à jouer son véritable rôle, à se multiplier, à créer de la richesse et de l'emploi. Mais pour cela, il faudra lui assurer l'environnement dans lequel elle pourra s'épanouir. Et pour cela aussi, les réformes pour accompagner ces entreprises doivent se poursuivre », dit-il, signalant que les groupements de PME renforcent leur capital, leurs parts de marché et leur productivité. L'économiste Abdelmalek Serrai estime que ces mesures sont une « prise en main sérieuse » pour libérer l'acte d'investir. La PME aujourd'hui, selon lui, jouit de beaucoup de facilités. « Tout d'abord, elle fait l'objet d'une mise à niveau avec des moyens financiers conséquents et moins de bureaucratie. Ensuite, les groupements de PME renforceront la production et augmenteront le taux d'intégration. Ces groupements permettront aussi le rapprochement entre les entreprises et par conséquence, le développement de la sous-traitance », explique-t-il. Pour ce qui est du nouveau mode de croissance économique, basé sur la rénovation de la politique budgétaire, Yousfi a signalé que ce n'est pas une question d'argent mais de potentialités. « La croissance économique repose sur les potentialités et non sur une politique budgétaire. Nos potentialités sont l'agriculture, le tourisme et l'industrie agroalimentaire à développer. Sur la PME aussi et les partenariats étrangers », affirme-t-il. Serrai pense aussi que la croissance dépend des potentialités et de l'outil productif. « Nous ne sommes plus dans cette optique de dépenses à caractère démocratique. Les infrastructures ont été mises en place, il faut passer maintenant à la production. Les pouvoirs publics ont décidé, non seulement, de libérer le foncier industriel mais d'assister aussi les entreprises dans leurs projets », dit-t-il. L'économiste a indiqué, par ailleurs, que le « désengagement » de l'Etat des responsabilités locales donne plus de liberté aux collectives dans la prise de décision économique. « Cette décentralisation incitera les responsables locaux à assumer leurs responsabilités. Nous allons vers l'appui aux porteurs de projets. Nous espérons que les collectivités feront en sorte que le discours officiel devienne réalité », souligne-t-il.