La saison estivale, synonyme de vacances, de sorties et de fêtes, constitue une rude épreuve pour les ménages. Des dépenses qui vont crescendo, mettant à mal les budgets. Cette période, précédée du mois de Ramadhan marqué par une hausse des prix des produits de large consommation, est suivie de l'Aïd El Fitr. Juste après, suivent deux événements budgétivores : l'Aïd El Adha et la rentrée scolaire. Demain, des milliers d'enfants reprendront le chemin de l'école et les parents seront confrontés à une autre saignée. Entre les cahiers, stylos, crayons, tablier et autres articles scolaires, la facture s'annonce lourde. Certaines familles ont anticipé en achetant, en août dernier, les cartables et les tabliers. Une maman rencontrée à l'intérieur d'un magasin spécialisé dans les articles scolaires de bonne qualité affirme : « Avec un seul salaire, impossible de couvrir les besoins de mes trois enfants tous scolarisés. » Elle soulignera que « les articles sont de plus en plus chers et si l'on veut acquérir des produits de qualité, il faut y mettre le prix ». La rentrée scolaire n'est pas le seul évènement qui ruine les citoyens. Juste après le retour en classe, il y a l'Aïd El Adha. Une situation qui a poussé certaines familles à solliciter une aide financière auprès des proches. Ou déposer des bijoux au « mont de piété ». « Ma tante » continue de rendre service aux ménages. Du côté de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), « les trois mois de l'été (juin, juillet et août) sont une période très difficile pour les familles modestes. Une succession d'évènements, à commencer par le mois de Ramadhan marqué par une hausse injustifiée des prix, mettant dans la gêne certaines familles », a expliqué son président, Mustapha Zebdi. « Durant la saison estivale, pour ceux qui ne voyagent pas, ils accompagnent leurs enfants à la plage avec une dépense journalière de 1.500 DA. Les parents seront rattrapés par la rentrée scolaire qui exige une moyenne de 5.000 à 8.000 DA par enfant » a souligné notre interlocuteur. D'après Zebdi, « l'Association a, lors de journées de sensibilisation, appelé les consommateurs à mettre les priorités en avant. Celui qui n'a pas programmé cette période et ne s'y est pas préparé risque de connaître des difficultés financières certaines ». Le président de l'Apoce adresse un message aux pouvoirs publics les invitant à « augmenter la prime de scolarité accordée aux travailleurs de 800 DA ». Comme il appelle à « accorder dès la première semaine de la rentrée l'aide attribuée par le gouvernement aux familles démunies par le biais des APC et éviter ainsi le scénario des années précédentes, où cette aide de 2.000 DA a été octroyée au milieu de l'année scolaire ».