Le recours aux cours de soutien n'a pas pris une seule ride. La demande va toujours crescendo et les inscriptions ont débuté dès le 1er septembre. Soit une semaine avant la reprise des cours dans les établissements scolaires. L'engouement et la forte demande ont contraint certains établissements à accepter les demandes à la fin de l'année scolaire écoulée. Ce recours aux cours de soutien est « bénéfique pour les élèves, surtout ceux trouvant des difficultés dans le cursus scolaire ou dont l'assimilation est un peu lente. Celui-ci les aidera donc à améliorer leur niveau et leurs résultats scolaires », estime Souad G., professeur de mathématiques dans un CEM. Cette appréciation est partagée par les élèves qui affirment que « la difficulté d'assimilation et la recherche de la réussite sont les motivations pour recourir aux cours de soutien », soutient Abdelatif de l'école Midad. Notre interlocuteur, en troisième année secondaire mathématiques, s'est inscrit dès le mois d'août « pour assurer une place dans cet établissement que des amis lui ont conseillé ». Pour les parents d'élèves, les cours de soutien apparaissent parfois comme la seule issue pour renforcer les chances de réussite de leurs enfants. « La défaillance de certains professeurs et leur mauvaise pédagogie, le spectre des grèves qui plane chaque année scolaire sont autant de facteurs qui m'ont contrainte à inscrire ma fille en cours particuliers. Préparant son examen de fin de cycle moyen, je me vois dans l'obligation de lui faire suivre des cours dans trois matières essentielles (arabe, français et mathématiques) », a estimé cette maman. Pour une autre mère dont le fils est en classe d'examen du cycle secondaire, « les cours de soutien incitent mon fils à effectuer des révisions. Car à la maison, il est toujours attiré par un divertissement. Son inscription à l'école Maâli me permet d'être sûr qu'effectivement mon enfant suit des explications et assimile des cours en dehors de son établissement scolaire ». Pour cette deuxième semaine de cours de soutien, certaines écoles affichent déjà complet. Du côté des élèves, la satisfaction relative à la qualité des cours dispensés est mitigée. Certains sont très satisfaits « en comparaison avec la qualité des cours assurés en classes », alors que d'autres préfèrent « temporiser ». Sur le plan financier, ces cours de soutien sont une véritable saignée pour les parents. A raison de 1.500 DA la matière et comme, souvent, un élève poursuit en moyenne deux matières, l'ardoise risque d'être lourde pour ceux ayant une rentrée moyenne d'argent. Mais les parents rencontrés sont unanimes pour consentir de tels sacrifices « pour la réussite de leurs enfants ».