« L'approche qui doit guider notre démarche en la matière doit viser à sécuriser les systèmes de transport, lutter contre les actes criminels et illégaux, améliorer la gestion intégrée des zones côtières, protéger le droit d'accès à la mer et la liberté de transit pour les pays insulaires et harmoniser les législations de la sécurité et de la sûreté maritimes », a-t-il relevé. Sellal a rappelé que la « stratégie maritime africaine intégrée 2050 a pour objectif de faire de cet espace un levier essentiel de développement durable pour tous les pays du continent, et ce, au regard de son grand potentiel ». Toutefois, cet effort du développement de l'économie marine et des activités qui s'y rattachent est « contrarié par des phénomènes, tels que le terrorisme et la piraterie qui ont pris des proportions importantes », a déploré le Premier ministre. Des phénomènes « entravent » l'essor de l'Afrique, faisant remarquer que « la jonction entre le terrorisme et la criminalité transfrontalière n'est plus à établir ou à prouver ». Pour Sellal, il s'agit « de brigands sans foi ni loi qui ne visent qu'à maximiser leurs profits et pouvoirs, en répandant la terreur et en condamnant des populations entières à la misère ou à l'exil ». Evoquant le phénomène migratoire, Sellal a indiqué les pays africains considèrent, à juste titre, que cette question, « loin de toute diabolisation ou instrumentalisation politique », requiert « fondamentalement » la concertation et la coopération de tous les pays concernés, d'origine comme de destination, notamment pour le volet relatif aux réseaux criminels qui « organisent ces traversées de la mort, principalement en Méditerranée ». « Une attention particulière est également à porter à la pêche illégale dont souffrent certains pays ainsi qu'aux défis écologiques représentés par les déversements de déchets toxiques et pétroliers qui dégradent fortement l'environnement marin », a ajouté le Premier ministre. L'Algérie pour le renforcement de la coopération africaine L'Algérie accorde à ce domaine une importance de « premier ordre », a déclaré Sellal, qui révèle son intention de « doubler » les effectifs de sa flotte marchande d'ici à 2020, notant qu'elle est en train, actuellement, d'étudier la réalisation d'un grand port de transbordement pour s'ajouter, ainsi, à ses 11 ports de commerce certifiés. Il a fait savoir que l'Algérie est également en train de développer ses capacités d'intervention en mer et à la mise en place d'un système intégré de contrôle, de surveillance et de gestion de la sécurité maritime et portuaire et d'échange de données informatisées. Par ailleurs, le Premier ministre a estimé que ce sommet arrive à point nommé au vu des nombreux défis qui se posent aux engagements communs, pour une « meilleure exploitation de nos potentialités maritimes qui méritent d'être examinés avec une attention particulière et surtout d'être pris en charge par des actions collectives et concertées ».