Le Front des forces socialistes a commémoré, hier, à Alger, le premier anniversaire du décès de Hocine Aït Ahmed, figure emblématique de la Révolution et fondateur en septembre 1963 du parti. La cérémonie s'est déroulée en présence d'une foule nombreuse de militants et sympathisants. Des représentants de partis politiques et d'organisations syndicales notamment Djamel Ould-Abbès, Ghouini, Taazibt étaient présents. La direction du FFS a décidé pour l'occasion d'instaurer une distinction annuelle qui portera le nom d'Aït Ahmed. Elle a été décernée pour la première fois au Cheikh Saïd Chibane. Ce dernier fut le condisciple d'Aït Ahmed au lycée de Ben Aknoun dans les années 1940 et au moudjahid Lakhdar Bouragaâ. Ali Laskri, l'une des figures dirigeantes du FFS, a souligné d'entrée que cette commémoration ne sera pas une manifestation rituelle. Elle se veut, selon lui, un hommage « à un homme au parcours inestimable ». « C'est un militant algérien mais aussi maghrébin. Nous devons par fidélité lui assurer que nous resterons ses dignes héritiers. Son combat restera le nôtre et celui de tous les Algériens. Son œuvre continue à nous inspirer et nous montrer le chemin de la droiture », a-t-il lancé, entrecoupé de youyous et de slogans chers au FFS. Laskri a rappelé que le défunt Hocine Aït Ahmed avait consacré 70 ans de sa vie au service de la patrie. « Rares sont les hommes comme lui dans le monde », a-t-il clamé. Il a plaidé pour la consécration d'un consensus national, ambition précieuse du regretté, l'un des architectes de la guerre de Libération. « Le FFS se porte et se portera bien » Le premier secrétaire du parti, Bouchafa Abdelmalek, a confirmé dans son discours que « ceux qui ont misé sur la mort du parti le jour du premier anniversaire du décès de son guide se trompent. Ils ont été déçus car le peuple s'est toujours mobilisé autour de lui ». Selon lui, Aït Ahmed avait insisté avant sa mort sur la nécessité de bâtir « un Etat de droit pour pouvoir contrecarrer les plans impérialistes ». Bouchafa est revenu dans son intervention sur la dernière attaque ciblant sa formation pour confirmer que « le FFS se porte et se portera bien grâce à son attachement aux valeurs laissées par son Zaïm ». Il a expliqué qu'une campagne hostile au parti avait commencé juste après l'annonce de sa participation aux prochaines élections législatives. Le but étant de déstabiliser « le parti et surtout son projet concernant le consensus national ». A l'adresse de l'assistance, il dira : « Soyez fiers de votre parti opposant qui offre à chaque fois à l'Algérie un diagnostic sur sa situation. Il offre au moment opportun les bonnes analyses sur ses multiples problèmes. Le cadre suprême de notre militantisme, c'est la pensée de Hocine Aït Ahmed. Celui qui envisage une solution sans le FFS et sans le peuple est dans l'erreur et se doit de revoir ses calculs ». Evoquant la loi de finances 2017, il a plaidé pour une « solution économique étudiée et consensuelle à laquelle prendront part tous les acteurs économiques en vue de sortir avec une stratégie économique alternative ». Le premier responsable du FFS a réitéré ensuite l'attachement du parti au projet de consensus national, « unique remède pour dépasser la crise ». Enfin, il a lancé un appel pour se mobiliser autour du prochain scrutin. « C'est un rendez-vous crucial devant consolider l'unité du pays », a-t-il conclu.