Comme prévu, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a rencontré, hier, au siège de son département, les partenaires sociaux (syndicats et associations des parents d'élèves). Le fait d'« abandonner certaines décisions n'est pas une chose négative », a-t-elle indiqué, rappelant que son département ministériel avait une « vision prospective » et non le contraire, comme tentent de véhiculer certains discours. Elle a estimé que « la société a le droit d'être informée sur tout ce qui a trait au secteur », soulignant que depuis sa nomination au ministère de l'Education en mai 2014, « le nombre de questions posées par les membres du Parlement est de 205 questions ». Evoquant l'agenda de la rencontre, Mme Benghebrit a précisé que ce dernier comportait plusieurs questions dont l'évaluation du premier trimestre, la préparation du deuxième et les préparatifs en prévision de l'année scolaire 2017-2018. La situation des personnels et tous les aspects liés aux concours de recrutement et stages de formation notamment les programmes éducatifs et stratégiques nationaux pour le traitement pédagogique sont également au menu de cette rencontre. Benghebrit a insisté sur l'importance du dialogue tant avec les syndicats, les associations, les parents d'élèves qu'avec les élus du peuple. Les trois parties ont débattu de plusieurs sujets pédagogiques et administratifs. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a souligné que la réunion est venue au bon moment. « Même si la rencontre n'a rien apporté de nouveau, elle a permis néanmoins d'aborder en toute liberté et transparence plusieurs questions ayant trait à l'organisation du secteur », a-t-il indiqué. Il a fait savoir que les syndicats ont demandé l'organisation prochaine de rencontres bilatérales pour parler de tous les problèmes du secteur. Cette doléance a été acceptée, dit-il. Notre interlocuteur a affirmé que la ministre voulait « nous consulter sur la meilleure manière permettant de réformer l'évaluation pédagogique ». La ministre a annoncé l'organisation cette année, sans préciser de date, d'un concours de recrutement d'enseignants. Elle a révélé que le nombre des départs à la retraite dans le cadre du dispositif de la retraite proportionnelle avoisine les 41.000. Benghebrit a souligné que seuls 105 enseignants ont retiré leurs dossiers, après l'amendement du président de la République. Le chargé de communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba, nous a confié que le syndicat a défendu ses positions et sa vision. Le Cnapeste est contre la manière avec laquelle la ministre dialogue avec ses partenaires. « Nous sommes pour un dialogue de fond pour sortir avec des décisions consensuelles et applicables sur le terrain », a-t-il dit. Enfin, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, a fait savoir que son association a demandé les résultats officiels du premier trimestre, particulièrement ceux des première et deuxième années primaires concernées par les programmes scolaires dits de deuxième génération.