Photo : Makine F. La nouvelle marche, à laquelle a appelé, hier, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) en Algérie, aile parti politique, la dixième depuis février, a été empêchée par la police à Alger. Comme d'habitude, une vingtaine de personnes, conduites par le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Me Ali Yahia Abdennour, a tenté de nouveau d'organiser une marche à partir de la place du 1er Mai vers la place des Martyrs. Le dispositif sécuritaire, moins déployé qu'auparavant, n'a pas eu de mal à empêcher les manifestants d'avancer, même d'un iota, le périmètre qui leur a été accordé pour observer le rassemblement qui a duré plus d'une heure. Le temps de scander certains slogans habituels hostiles à l'Etat : «Djazaïr horra democratia» (Algérie libre et démocratique) et «Système dégage» ou encore «Pour la chute du régime». Comme les cinq derniers rendez-vous hebdomadaires, le président du RCD, Saïd Sadi, n'a pas pris part à cette manifestation. Des barrières métalliques disposées sur les deux placettes du 1er Mai pour empêcher tout rassemblement, surveillées par des policiers, pendant que les agents de l'ordre facilitaient la circulation automobile, devant l'hôpital Mustapha-Pacha.A 12h15, le rassemblement tire vers sa fin. Dans une déclaration aux quelques représentants des médias, Me Ali Yahia Abdennour a indiqué que «la faible mobilisation des citoyens est due au comportement habituel des forces de sécurité empêchant tout rassemblement ou toute tentative de marcher. Mais une chose est sûre : la Coordination reste déterminée à marcher tous les samedis jusqu'à satisfaction de sa revendication principale qui est le changement de système politique en Algérie et l'instauration d'un Etat de droit». Il a réitéré également les revendications de la Coordination qui consistent essentiellement à donner «la souveraineté au peuple» et à «impliquer les jeunes Algériens de l'après-indépendance dans la gestion du pays pour que les autres passent le relais». 12h30 : une voiture s'arrête devant le ledit rassemblement, le président d'honneur de la LADDH s'installe à l'intérieur sous les applaudissements de ses accompagnateurs. Les manifestants se sont dispersés, par la suite, dans le calme sous la vigilance des services de l'ordre. Notons que le RCD avait déjà sollicité les autorités pour obtenir une autorisation d'organiser un meeting populaire à la salle Harcha pour la journée du 7 mai. En raison des travaux qui se font actuellement au niveau de cette salle, la demande a été refusée.