La 9ème marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-partis) a réuni samedi à Alger moins d'une vingtaine de personnes, mais a été fermement empêchée une nouvelle fois par la police car non autorisée par l'administration. Seul un petit groupe d'irréductibles a ainsi répondu à l'appel pour demander, comme à chaque samedi depuis le 12 février dernier, un «changement radical de régime politique» en Algérie. «Nous sommes quelques personnes à peine, laissez-nous marcher et nous exprimer», a demandé en vain un militant d'un parti à un officier de la police. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, un des principaux animateurs de la coordination, n'a pas pris part au rassemblement, pour la troisième fois consécutive, a-t-on constaté. Interrogés sur l'absence de leur chef de parti, deux députés du RCD se sont refusés à tout commentaire. Le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Me Ali Yahia Abdennour, quelques députés du RCD et des militants du MDS (Mouvement démocratique et social) étaient présents à ce nouveau rendez-vous manqué. Ces deux partis agréés sont les seuls à être représentés dans cette aile de la CNCD. Après une heure de regroupement, les participants se sont dispersés dans le calme. Les marches dans la capitale ne sont plus autorisées par la wilaya depuis 2001, pour des considérations de sécurité publique et non pas pour empêcher l'expression démocratique organisée, selon les autorités.