C'est à la librairie Erachidia (ex rue Pasteur), Alger que nous avons rencontré dernièrement le Pr Larbi Abid, enseignant à la faculté de médecine d'Alger et chef de service de chirurgie viscérale à l'hôpital Bologhine, qui vient de publier aux éditions Anep un ouvrage intitulé «La pratique médicale en Algérie de 1830 à nos jours». C'est à la librairie Erachidia (ex rue Pasteur), Alger que nous avons rencontré dernièrement le Pr Larbi Abid, enseignant à la faculté de médecine d'Alger et chef de service de chirurgie viscérale à l'hôpital Bologhine, qui vient de publier aux éditions Anep un ouvrage intitulé «La pratique médicale en Algérie de 1830 à nos jours». Cet ouvrage d'une pagination de 220 nous permet de connaître l'histoire de la médecine en Algérie entre le présent et le passé. M. Abid amorce cette entrevue : «Ce livre permet de revisiter l'histoire contemporaine de l'Algérie à travers la santé de nos aïeuls et la pratique médicale en Algérie, on peut suivre l'évolution de la médecine à travers plusieurs époques de la période coloniale à nos jours ». Ce professeur de médecine semble affecté par les différentes épidémies dont souffrait jadis le peuple algérien mais aussi par la ségrégation dans les prestations de soins durant la période coloniale et le rôle de cette médecine à l'indépendance. «Ces médecins, après avoir participé, pour certains d'entre eux, à la guerre de Libération nationale, ont pris le challenge de la réouverture de la faculté de médecine d'Alger, l'une des plus prestigieuses de l'époque», tient-il à faire savoir. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet ouvrage est facile et commode à lire, on a cette impression qu'il n'est pas destiné à une élite ou à une couche bien définie de la société mais peut être lu pour connaître un pan de notre histoire. Avant l'occupation française, comme le rappelle le Pr Abid, trois médecines se sont côtoyées en Algérie. Chacune d'elle adaptée à la population à laquelle elle s'adressait : la médecine européenne réservée aux captifs en grande partie européens, était dispensée dans les hôpitaux. La médecine des Turcs, orientée vers les aspects, militaires car les Turcs venaient en Algérie en tant que jeunes recrues, en pleine force de l'âge et en bonne santé et repartaient en Turquie une fois leur mission terminée. En dernier, la médecine populaire, continuation de la médecine arabe réservée à la population autochtone. Aujourd'hui, la médecine en Algérie a beaucoup avancé même si il y a des carences en matière d'appareils médicaux, notera Hachi Mohamed, médecin de son état. M. Abid Larbi est parallèlement directeur éditorial des sites web dédiés à la santé à savoir : www.santemaghreb.com/algerie et www.santé-dz.com. Il compte prochainement sortir un autre livre toujours dans la recherche médicale. Samira Sidhoum.