Pour être reconduit comme Premier ministre lors des élections générales de janvier, Maliki a besoin de Barzani. Suite aux pressions américaines, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est rendu au Kurdistan autonome pour régler avec Erbil le différend sur le territoire de Kirkouk, ville pétrolière où se côtoient des Kurdes, des Arabes et des Turkmènes et des provinces septentrionales de Ninive et Diyala, trouver un compromis sur les combattants kurdes, la loi sur la répartition des revenus pétroliers et la répartition des ethnies au sein de l'armée. Pour cette visite, la seconde après celle de trois jours au Kurdistan le 2 juin 2007, il a été reçu par le Président Jalal Talabani et le vice-Premier ministre, Barham Saleh (tous les deux d'origine kurde), Kosrat Rassoul, le vice-président de la région autonome du Kurdistan et le président de la région du Kurdistan Massoud Barzani. Un homme avec lequel les relations ont été toujours tendues mais dont il a fortement besoin. Idem pour le Kurde. Pour être reconduit comme Premier ministre lors des élections générales de janvier, Maliki a besoin de Barzani. Ce dernier a aussi besoin de lui pour garantir la sécurité de la zone autonome après le départ des Américains, ses protecteurs. Comme Maliki, Barzani a annoncé sous la pression du secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui a visité l'Irak mardi et mercredi, l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Bagdad notamment sur un référendum sur l'avenir de la ville de Kirkouk qu'il souhaite garder kurde. Un souhait qu'il porte depuis les années 1970. C'est en grande partie sur cette question qu'ont échoué les négociations de 1974 entre lui et Saddam Hussain, alors vice-président. Les deux dirigeants réussiront-ils à trouver une issue pacifique à leur conflit pour éviter une guerre civile ?