Photo: Fouad S. Même si l'accord de Copenhague n'a pas d'aspect contraignant ou d'intentions finalisées, il n'a pas manqué de relever le contraste des Etats. Il est certes un échec devant toutes les attentes des pays pauvres quant à l'atténuation des effets des changements climatiques, mais il a quand même ouvert la voie à un train de négociations, allusion faite aux prochaines rencontres à Bonn et à Mexico. C'est le constat qu'a fait hier l'expert en droit international, Mme Maya Sehli, au forum d'El Chaâb lors d'une conférence-débat consacrée aux dangers environnementaux après le sommet de Copenhague. Commentant les résultats de la récente rencontre au sommet, l'experte internationale a souligné en présence de M. Loth Bonatiro, Docteur d'Etat en astronomie et techniques spatiales, et le politologue M. Mustapha Ben Abdelaziz, que les négociations ont été très spécifiques, puisqu'il s'agit d'une première en droit environnemental. Selon Mme Sehli, l'accord contenant 12 paragraphes n'a pas répondu aux règles de transparence, comme le stipulent les conventions de l'ONU. Selon l'intervenante, l'accord comporte des intentions « projectionnelles» que les prochaines rencontres définiront dans le détail. La juriste qualifie cet accord de droit mou et de déclaration illisible tant il ne comporte aucune décision obligeant les pays industrialisés et émergeants à s'impliquer directement pour la mise en œuvre de mécanismes de lutte contre les changements climatiques. Le blocage de toutes négociations ne tient, selon Mme Sehli, qu'à la recherche d'objectifs communs, compte tenu de la superposition entre pays riches et pays pauvres. Abordant cette problématique, sous un autre aspect, le Docteur Bonatiro a estimé qu'il n'y a pas de scénario catastrophique contrairement à tout ce qui se dit sur les conséquences des changements climatiques, la température terrestre en particulier. « La planète terre, comme le corps humain, est sujette à des changements; sa température baissera toutefois spontanément. Des experts internationaux du climat le confirment », a précisé l'astrophysicien. Se basant sur les données de scientifiques de renommée mondiale, l'intervenant espère pouvoir présenter à la presse les résultats de toutes ses recherches, à travers des graphes. Selon Bonatiro, les effets des changements climatiques, la baisse inquiétante de la température de la terre et la pollution atmosphérique ne sont qu'un prétexte pour détourner l'opinion publique des réels problèmes de la planète, ceux des pays pauvres en particulier. Les grandes puissances et les pays émergents détiennent et maîtrisent parfaitement les informations scientifiques. Le président Obama l'a confirmé en faisant de la baisse de deux degrés de la température terrestre, dans les cinq prochaines années, une évidence. Autre enjeu de taille : l'eau. Selon le politologue Mustapha Ben Abdelaziz, la demande est fort croissante en la matière alors que cette denrée est mal répartie et profite aux pays riches. D'où l'intérêt des décideurs de parvenir à une meilleure répartition de ce trésor en partage.