Après avoir relevé le challenge de l'eau potable, le département de Sellal s'est tourné vers les eaux usées. L'objectif principal est l'épuration des eaux usées, celles qui sont rejetées, notamment, dans oued El Harrach par les usines implantées au niveau de la zone industrielle de oued Semar. «Oued El Harrach n'est plus ce qu'il était. Plusieurs travaux sont effectués actuellement sur ce oued dont l'élargissement de son embouchure. Et le plus important, l'épuration de ses eaux», explique M. Benbouaziz, chargé de la communication au ministère des Ressources en eau. Grâce, poursuit-il, à la station d'épuration de Baraki, réhabilitée et actuellement en service, des eaux propres sont rejetées dans oued El Harrach et dans la mer. «Les eaux usées que rejettent les usines de la zone industrielle de oued Semar sont d'abord acheminées vers la station d'épuration de Baraki avant d'arriver, propres, à oued El Harrach puis dans la mer. Cette station épure également les eaux usées qui proviennent de communes d'El Harrach et d'Alger centre», ajoute-t-il. Il faut savoir que la station de Baraki a été implantée en 1989 mais restée à l'arrêt pendant plusieurs années avant d'être réhabilitée à partir de 2005. Par ailleurs, fait savoir M. Benbouaziz, une autre station d'épuration est également fonctionnelle au niveau de Beni Messous pour traiter les eaux usées de Chéraga, Beni Messous, Bouzaréah, Staouéli, Ain Benian. Sans oublier la station d'épuration de Reghaia. En tout, trois stations sont chargées d'épurer les eaux usées des trois bassins de la capitale. Le ministère des Ressources en eau a déjà évoqué la possibilité, d'ici quelques années, d'exploiter les eaux épurées dans l'agriculture. Dans l'une de ses déclarations à la presse, M. Hadjedj, chef de service de l'assainissement, a affirmé qu'il s'agit à ce propos «d'intercepter en amont des eaux alimentant oued El-Harrach. Les eaux en question seront orientées vers le barrage de Douéra avant leur acheminement vers les champs de la Mitidja.» En outre, le taux important de raccordement au niveau d'Alger facilite l'acheminement des eaux usées. Ce qui n'est pas le cas de plusieurs wilayas d'Algérie. La capitale est en effet dotée d'un important réseau d'assainissement, long de 3800 kilomètres. «Un des meilleurs taux à l'échelle mondiale», a estimé M. Hadjedj. Selon les estimations du ministère des Ressources en eau, les stations de Barraki, de Reghaia et de Beni Messous assurent, respectivement, le traitement des eaux de 900 000, 400 000 et 25 000 habitants. Actuellement, ces stations récupèrent, respectivement, 150. 000, 80. 000 et 45 000 m3 par jour.