Le duo Youcef Merahi et Mourad Brahim continue d'écumer les villes du pays profond à l'invitation des sphères culturelles de ces régions. Ainsi et dans l'attente de faire escale à El Bayadh tout prochainement, ces deux auteurs reviennent de Djelfa qui les a reçu en ce mois d'avril à bras ouvert. Merahi autour de son ouvrage ‘'Je brûlerai la mer'', et Brahimi avec son écrit ‘'Rien qu'une empreinte digitale''. Les deux romanciers qui poursuivent leur itinéraire intellectuel après l'avoir scellé à l'ENA, ont présenté leur livre, accueillis par des lecteurs nombreux qui ont eu aussi à découvrir avec le livre de Ahmed Khireddine ‘'Vie de l'écrivain Mohamed Bencherif'', cet auteur de grande envergure mais méconnu. Et puis cet autre écrivain Ali Hadj Tahar, avec son ‘'Encyclopédie de la poésie Algérienne de langue française, 1930-2008) parue aux Editions Dalimen. L'assistance, curieuse et intéressée à la fois, a pu également s'imprégner de «La troisième vie de Kateb Yacine», à travers le documentaire signé Brahim Hadj Slimane. Une belle journée que cet inaugural d'Avril, modérée par Hamid Hadj Nacer. Cette rencontre bien que mal médiatisée, s'est ouverte sous les couleurs et les sons de la Fantasia initiée par la maison de la culture de Djelfa qui a vu grand, en étroite collaboration avec les Editions Casbah, a été un véritable succès selon Merahi, visiblement agréablement surpris, par cette affluence record des lecteurs. Cela vient à point nommé pour démentir tout l'a priori concernant le peu d'intérêt porté par les citoyens de ces régions de l'intérieur du pays à la lecture et au livre surtout lorsqu'il est écrit dans la langue de l'autre. D'ailleurs, Youcef Merahi témoigne de cet engouement des intellectuels Djelfaoui qui s'est étalé jusqu'au milieu de la nuit, après la séance vente dédicace de la journée qui avait été programmée à 16 heures au Grand l'hôtel Naïli. Alors qu'un récital poétique s'en est suivi, le public aura eu à goûter à un bel achalandage de chants traditionnels de Ouled Naïl.