La vie et l'œuvre de l'écrivain et poète espagnol Max Aub ont été évoquées, hier, mardi, au cours d'une table ronde organisée par le Centre culturel espagnol (Institut Cervantès). «Max Aub, qui était également dessinateur, est considéré comme l'un des plus importants écrivains espagnols du XXe siècle», a indiqué Manuel Garcia, critique d'art, ajoutant que cet écrivain et artiste qui a été exilé par la France en 1941 et emprisonné dans un centre de détention de la ville de Djelfa, a publié plus de cent cinquante œuvres «de valeur». «Cette personnalité qui avait deux passions, l'écriture et le dessin, mérite d'être connue», a souligné Manuel Garcia qui a donné un aperçu du parcours de Max Aub qui a aussi écrit des pièces de théâtre et fait du cinéma en tant que réalisateur. «Max Aub, qui est le meilleur écrivain espagnol de l'exil, a beaucoup écrit sur la guerre civile espagnole», a expliqué l'universitaire Souhila Zerrouki qui a également donné un aperçu de l'œuvre Diaro de Djelfa (Journal de Djelfa) dans laquelle il évoque les «dures conditions de vie dans le centre de détention mettant en exergue la solidarité de la population» envers les prisonniers français transférés de France, sous le régime de Vichy. «L'écrivain a, par ailleurs, réalisé une étude dans laquelle il met en valeur les similitudes existant entre les cultures algérienne et espagnole», a ajouté l'universitaire, confiant que, lors de son séjour à Djelfa, Max Aub a conçu beaucoup de dessins, notamment des portraits. Né le 2 janvier 1903 à Paris (France) d'un père allemand et d'une mère française, Max Aub est arrêté, en 1940, en France une première fois puis en 1941, avant d'être exilé et incarcéré à Djelfa. La bibliothèque de l'Institut Cervantès d'Alger a reçu le nom de Max-Aub.