Dans la tradition oniromancienne algérienne la couleur noire est porteuse de valeurs négatives : «méchant», «laid», «impur». Le noir est aussi la couleur de la tristesse et du deuil : le foulard noir, le châle noir sont portés par les femmes en deuil, ainsi que les vêtements noirs en général. Le noir occupe aussi une place de choix dans les croyances superstitieuses et les pratiques magiques. On redoute particulièrement le chat noir, porteur de malheur et de troubles, et le corbeau, annonciateur de mauvaises nouvelles. Mais par une sorte de magie préventive, la force du noir est détournée pour combattre les maléfices : les exorcistes sacrifient des animaux noirs pour chasser les mauvais esprits Dans l'oniromancie musulmane, le noir est la couleur de la nuit, il est signe de deuil et de tristesse. Ainsi, voir en rêve, son visage ou une autre partie de son corps noircir signifie que l'on a commis une vilenie, voir un nuage noir annonce un châtiment, se voir emporter par une femme noire présage une maladie etc. Mais le noir, aswâd, a aussi un symbolisme positif, la racine dont il dérive, SWD, a donné à la fois aswad (noir) et sayyid (seigneur, maître) ainsi que (noble, généreux), la couleur noire symbolisant aussi chez les anciens Arabes, la force, les qualités morales et l'autorité.