Polémique A l?hôtel Tej Marhaba, les représentants de la presse sportive nationale ont eu la visite d?un président de la FAF, M. Raouraoua, bien remonté pour de franches explications. La raison, vous la devinez un peu : les manchettes de la majorité des journaux (quotidiens et surtout presse spécialisée) de jeudi qui ont brossé un tableau noir, voire catastrophique, sur l?ambiance détestable qui régnerait au sein de l?Equipe nationale. Accrochages entre certains joueurs, divergences entre le staff technique et les joueurs, le renvoi carrément de Charef et de Cheradi après la CAN ; bref chacun a tartiné à sa façon, ce qui a provoqué un feed-back négatif sur l?équipe puisque les réactions venant du pays ne se sont pas fait attendre. Le président de la FAF a été submergé d?appels de toutes parts y compris de la tutelle et même d?en haut, où l?on s?est sérieusement inquiet de la situation des Verts qui s?apprêtent à livrer un match important en quarts de finale de la CAN, demain à Sfax. M. Raouraoua a poussé un coup de colère et fera lire, par le commentateur de l?Entv, Hafid Derradji, un communiqué dans lequel la FAF dément toutes les informations non fondées rapportées par une «certaine presse» au sujet de l?ambiance qui règne au sein du club Algérie. Un peu paniqué, Raouraoua avait rallié auparavant le Miramar Golf Hôtel où il a tenu une réunion avec l?ensemble des joueurs et le staff technique. Contrairement à tout ce qui a été dit et écrit, tout baignait dans l?huile et même Saâdane aurait avoué au président qu?il était subjugué par la fougue et la volonté des coéquipiers de Yahia à l?entraînement. Après cela, Raouraoua s?est déplacé au Tej Marhaba pour une explication franche avec les journalistes. Au bout d?une heure de discussions et de débat, autour de quelques boissons fraîches, la tension a baissé d?un cran et le président de la FAF a prié la presse algérienne d?être solidaire avec l?équipe nationale, car, a-t-il dit, à l?ère du téléphone portable, tout ce qui est édité est vite su par les joueurs à travers leurs proches, parents ou amis. Le président de la Ligue régionale de football de l?Ouest, M. Benskrane, arrivé jeudi à Sousse, n?a, pour sa part, pas caché son étonnement en déclarant : «Avant de débarquer en Tunisie, en lisant la plupart de la presse d?aujourd?hui (ndlr : jeudi matin, 5 février 2004), je pensais que les joueurs avaient sorti les couteaux ! Tellement on a exagéré sur l?ambiance qui règne au sein de l?équipe. J?ai rendu visite ce matin à la sélection et croyez-moi, il n?y a rien de tout cela.»