Position n La secrétaire générale du PT estime que les procédures introduites dans la loi de finances protègent l'économie nationale. S'exprimant à l'occasion de l'ouverture des travaux de l'université d'été de sa formation qui se déroulent depuis hier à la Mutuelle générale des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda, Louisa Hanoune a défendu bec et ongles les nouvelles procédures introduites dans la Loi de finances complémentaire pour 2009 (LFC). Elle a appelé le gouvernement à les maintenir, notamment celles liées aux importations qui ne sont pas du goût de certains opérateurs économiques. Selon elle, cela «permettra de réguler le secteur du commerce extérieur et protégera l'économie nationale des barons de l'import-import». «Nous nous réjouissons de l'introduction du droit de préférence en faveur des entreprises algériennes», dira-t-elle. En plus clair, la LFC, explique-t-elle, contient des procédures visant à freiner le transfert des devises vers l'étranger et protéger par ricochet l'économie nationale des pertes dues à cette faille. Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, l'Etat ne fait que reprendre sa mission stratégique de contrôle des transactions économiques, et ce, après l'avoir cédée auparavant dans le cadre de l'ouverture économique du pays. «Il est très important que des mesures soient prises pour que l'Etat puisse mettre en place des mécanismes en mesure de contrôler les opérations d'importation», a-t-elle soutenu. Cependant, la porte-parole du PT a émis certaines réserves sur la politique de l'emploi et la gestion des entreprises. A ce sujet, l'oratrice n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer les différents dispositifs de création d'emplois qui ne créent que des «emplois d'attente» qui, par leur précarité, «n'assurent ni la stabilité psychologique ni la prospérité sociale des citoyens». Par ailleurs, l'oratrice a réitéré son appel aux pouvoirs publics pour assister les entreprises publiques en difficulté financière et réhabiliter celles qui sont à l'arrêt afin de dynamiser le marché de l'emploi et booster ainsi l'économie nationale. Dans ce sens, elle a cité l'exemple de la politique du Venezuela qui «a permis la réouverture de 3 000 entreprises et la création de milliers d'emplois». Par ailleurs, la responsable du PT a fait savoir que les députés de sa formation politique ne cautionneront pas les ordonnances relatives au code de la route et à l'extraction du sable des oueds qui ne sont pas, à ses yeux, dans l'intérêt de la population.