Complexité n La période qui s'étale de juillet à septembre constitue, cette année, un champ exceptionnel de dépenses faramineuses. Regroupant vacances, fêtes familiales, ramadan, rentrée scolaire et Aïd el-fitr, cette période offre un «triste diaporama» aux chefs de famille. Ceux-ci se démènent pour élaborer un plan de gestion de leurs budgets qui leur permettra, un tant soit peu, d'échapper à un endettement qui s'avère inéluctable pour bon nombre d'entre eux. Avec une saison estivale marquée par une flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité, des familles à moyen ou à faible revenu ont eu toutes les peines du monde à organiser leurs dépenses. Du coup, bon nombre d'entre elles ont dû changer leurs habitudes qu'elles soient alimentaires ou autres, comme les vacances, par exemple. Certains pères de famille ont fait savoir qu'ils ont carrément supprimé le «chapitre villégiature» de leurs agendas ou du moins programmé 2 à 3 sorties à la plage durant toute la saison estivale. Un séjour au bord de la mer devient du coup un luxe pour eux ! Quant aux petites bourses, inutile de dire que leur champ de réflexion ne dépasse pas les contours d'un repas digne de ce nom. La dernière décade du mois d'août a vu le mois sacré de ramadan s'inviter pour 30 jours. Deux jours avant son avènement, en découvrant les prix des aliments, les ménagères ont le tournis. Nul produit n'a échappé à cette envolée des prix. Les légumes oscillent entre 60 et 110 DA/kg, les légumes secs sont affichés entre 90 et 130DA/kg et de 100 à 150DA/kg, alors que les dattes, très prisées durant cette période, ont atteint la barre des 350 DA/kg. Quant aux viandes, elles sont cédées respectivement à 750 DA/kg pour la viande rouge et 300, voire 400 DA pour le poulet. La viande congelée, avec laquelle se consolent d'habitude les petites bourses pour garnir leur chorba, a franchi la barre des 500 DA. Devant une telle situation, s'impose la question de savoir comment et de quoi les familles à bas revenu rompent-elles le jeûne. Mais le calendrier des dépenses ne s'arrête pas là puisque la rentrée scolaire a eu lieu à dix jours de la fin du mois sacré. Un autre rendez-vous qui vient alourdir les factures des ménages. 9 000 DA, c'est la somme qu'il faut débourser pour scolariser son enfant. Les pères de famille n'auront pas le temps de souffler que l'Aïd el-fitr pointera avec son lot de dépenses...