Choix n L'Algérie, qui semble déterminée à généraliser le système LMD, doit établir les disciplines «les plus importantes» auxquelles la priorité sera accordée. Le président de la République a déjà donné des instructions dans ce sens. «L'Algérie a besoin de formation en sciences sociales et humaines pour promouvoir sa culture et son identité, assurer une dynamique équilibrée de la société et encadrer le service public. Le développement économique et technique exige des compétences et des spécialités de haut niveau que l'université doit lui offrir. En définitive, cette adéquation des flux de formation avec les besoins exprimés par la société et l'économie sera à même de renforcer la synergie entre l'université et son environnement national, tout comme elle facilitera l'accès des diplômés universitaires au marché du travail», a-t-il indiqué. Cependant, sur le terrain, on constate un décalage énorme entre les filières sociales et techniques : 67% des nouveaux bacheliers sont inscrits dans des disciplines relevant des sciences sociales et humaines contre 33% seulement dans les filières scientifiques et techniques. Concernant le système Licence-magistère-doctorat (LMD), les pouvoirs publics semblent déterminés à le généraliser, en dépit des critiques et de la polémique suscitées dès son lancement. Récemment encore, c'est la Sg du Parti des travailleurs, Louiza Hanoune, qui a appelé les responsables du secteur à faire le bilan du système LMD. Pour elle, l'Algérie a besoin de diplômes de haut niveau, ce que ce système ne peut assurer. Car il faut dire que depuis le lancement de ce système et à part les statistiques concernant le nombre des spécialités et celui des étudiants inscrits, aucun bilan réel n'a été fait jusque-là pour évaluer le volet qualitatif des formations proposées. Cela dit, l'année universitaire 2009-2010 reste, donc, marquée par l'extension du système LMD à travers l'ouverture de nouvelles licences, de nouveaux mastères et de nouveaux cycles de doctorat. La nouvelle architecture de l'enseignement sera parachevée par l'ouverture de classes préparatoires et de nouvelles Ecoles nationales supérieures ainsi que des filières à recrutement national. En matière de formation doctorale et de formation des formateurs, il est prévu l'ouverture de 7 184 postes de formation en magistère, 2 240 postes en 3e cycle/LMD et 2 450 postes en résidanat. Le nombre d'Ecoles doctorales, quant à lui, atteindra 83, couvrant ainsi l'ensemble des champs disciplinaires.