Des enfants de six ans en première année primaire, qui pleurent de froid en salle de classe. Leur enseignante, statufiée derrière son bureau, est incapable de se mouvoir. Au fond de la salle, un chauffage à mazout (vide) «mangé» par les toiles d?araignée. Quelques fenêtres aux vitres brisées laissent entrer les flèches acérées d?un vent glacial. Nous sommes en plein mois de janvier 2003, dans une école perdue accrochée au flanc de la montagne, dans une zone de la Haute-Kabylie. Ce décor surréaliste nous a été raconté par l?enseignante elle-même. Elle souffre depuis d?une grave déficience respiratoire. Quant aux élèves, on ne peut savoir l?étendue des dégâts provoqués par le froid sur leurs frêles organismes. Au téléphone, la santé scolaire reste absente !