Les gendarmes ont procédé vendredi près de Nantes, à l'incinération de près de 300 kilos de résine de cannabis, dont la combustion a approvisionné en vapeur d'eau une usine voisine. La vapeur a également été transformée en électricité, grâce à un turboalternateur, puis revendue à EDF. L'opération a pris une vingtaine de minutes dans une usine d'incinération à Couëron (Loire-Atlantique). Les 297 kg de résine avaient été saisis après l'arrestation d'un convoi de trafiquants de drogue en «go-fast» au péage autoroutier de Veigné (Indre-et-Loire) dans la nuit de mardi à mercredi. La technique «go-fast» consiste pour les trafiquants à convoyer la drogue à bord de deux puissantes voitures, la première ouvrant la voie à la seconde transportant la marchandise. Pour la gendarmerie, il n'était pas question de garder la drogue. «En 2002, après la saisie de 330 kg de cocaïne, des hommes armés avaient braqué de nuit la gendarmerie des Sables d'Olonne pour récupérer leur marchandise, et pris en otage une jeune gendarme», a rappelé Thierry Dran, procureur de la République des Sables d'Olonne (Vendée). «Depuis, on ne s'embête plus... Cela ne sert à rien de garder de telles quantités de drogue dont on ne fera rien», a ajouté le magistrat. Le parquet des Sables d'Olonne a ouvert une enquête sur le trafic de cannabis. Six hommes étaient toujours en garde-à-vue vendredi.