Pas moins de 50 ha de pommes de terre à travers plusieurs régions de Chlef et de Aïn Defla sont sérieusement menacés, depuis quelques semaines, par le mildiou. Selon des sources de la chambre agricole de la wilaya de Chlef qui viennent de donner cette information, cette maladie cryptogamique – qui est due essentiellement à un champignon ravageur qui apparaît dans un premier temps sur les branches et aussi sur les tiges de la pomme de terre avant d'attaquer ses racines et ses tubercules, et qui se manifeste progressivement par de petites ou de grosses taches noires qui se développent d'une manière très rapide avec le temps – cause, en fin de son cycle, un pourrissement général et une destruction totale de l'ensemble des champs de cette culture. «Ce sont, surtout, les dernières intempéries enregistrées dans les régions de Chlef et de Aïn Defla durant plusieurs semaines qui sont à l'origine de la déclaration de cette maladie contagieuse qui cible différentes catégories de plantes. Celle-ci s'est facilement propagée touchant ainsi tous les champs de culture de la pomme de terre qui risque, sans aucun doute, de connaître une véritable catastrophe. D'ici à quelques jours, les conséquences de cette dangereuse infection seront graves et regrettables car la maladie fera des ravages si des mesures préventives ne sont pas prises en temps opportun conjointement par les agriculteurs et les structures administratives compétentes. Celles-ci doivent impérativement mettre à la disposition des fellahs les moyens matériels pour qu'ils puissent, au moins, stopper la propagation de cette maladie et faire ainsi face à la contamination afin d'épargner les autres champs qui ne sont pas encore touchés par ce dangereux champignon», lance, pour sa part, l'un des responsables au niveau de la chambre agricole de la wilaya qui insiste beaucoup sur la vigilance des fellahs «qui se souviennent certainement des énormes pertes causées par cette maladie en 2006 où plusieurs milliers d'hectares de pommes de terre ont été entièrement ravagés».