Appui n Les Arabes ont apporté hier leur soutien à des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens afin d'appuyer les efforts américains en vue de relancer le processus de paix mais ont déclaré douter de l'engagement d'Israël envers la paix. Le négociateur palestinien, Saëb Erakat, présent à la réunion du comité de suivi du processus de paix à la Ligue arabe au Caire, a néanmoins déclaré que la décision finale d'engager ces négociations serait prise par le Comité exécutif de l'OLP à une date qu'il n'a pas précisée. Cependant, le soutien arabe semble ouvrir la voie à un lancement du dialogue indirect entre Israéliens et Palestiniens, le président palestinien, Mahmoud Abbas, ayant dit lundi espérer une «réponse positive» des Arabes à la proposition américaine d'engager ces négociations dites «de proximité». «Après les nouveaux engagements donnés par le Président américain Barack Obama à M. Abbas, et malgré le fait que nous ne soyons pas convaincus du sérieux d'Israël dans la recherche de la paix, le comité de suivi réaffirme sa position convenue le 2 mars 2010 concernant la durée des négociations indirectes», a indiqué le Hamas dans un communiqué. A cette date, le comité de suivi avait affirmé être favorable à des négociations indirectes pour une période de quatre mois. Hier, le chef de la diplomatie du Qatar, Cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, a indiqué que la durée du dialogue devrait être de deux mois. «Si les négociations avancent, nous les prolongerons», a-t-il dit. Cheikh Jassem a ajouté s'attendre à «un lancement dans les prochains jours des négociations indirectes. Nous ne faisons pas confiance à Israël mais nous avons eu des signaux positifs du médiateur américain.» Le facteur déterminant pourrait être cette fois une lettre de M. Obama dans laquelle il dit qu'il n'hésiterait pas à agir contre les Israéliens ou les Palestiniens si l'un ou l'autre camp entravait les négociations, selon un dirigeant palestinien qui a requis l'anonymat. M. Erakat a mis en garde contre une relance du projet de construction de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est annexée, lequel avait torpillé en mars le lancement prévu des négociations indirectes. «S'ils construisent un seul des 1 600 logements nous n'irons pas aux pourparlers». Le comité arabe a lui aussi appelé à «un arrêt total de la colonisation» et averti qu'il saisirait la Cour internationale de justice en «cas de poursuite des activités illégales israéliennes à Jérusalem et dans les territoires occupés». Selon le comité, les négociations indirectes ne devront pas «être suivies automatiquement de pourparlers directs». Le comité de suivi regroupe, outre l'Autorité palestinienne, la Jordanie, l'Egypte, Bahreïn, la Tunisie, l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Syrie, le Soudan, le Qatar, le Liban, le Maroc, le Yémen, les Emirats arabes unis et Oman. Onze ministres des Affaires étrangères étaient présents à la réunion. Israéliens et Palestiniens ont cessé de discuter fin 2008, lors de l'agression israélienne contre Gaza.