Témoignage n Abdelkader Sid, l'un des deux chauffeurs du train, appelé dans le jargon du rail «mécanicien» puisqu'il assure la conduite et le dépannage, nous a dit que les femmes fument de plus en plus et dans tous les lieux . Chef de train depuis 28 ans, Moussa Khalef, pourtant asthmatique, est un accroc de la chique. Il nous a promis de n'en consommer aucun gramme durant tout le voyage. «C'est difficile mais je vais résister à la tentation. Je dois l'arrêter un jour comme je l'ai fait avec la cigarette.» Notre interlocuteur «déteste», dit-il, les femmes qui fument. Durant tout son parcours, ce cheminot nous a assurés cependant qu'il a rarement vu une femme fumer dans le train. «Celles qui ressentent le manque de nicotine nous demandent de leur réserver pour quelques instants un coin dans le train pour fumer en toute discrétion une cigarette et ce, pour ne pas être remarquées par les voyageurs». Avant, selon notre interlocuteur, il existait des trains avec des compartiments fumeurs et non-fumeurs «mais aujourd'hui, il existe des voitures collectives et la Sntf interdit la cigarette. Mais on a toujours affaire à des fumeurs qui se déplacent loin pour fumer.» Avant de prendre un gros paquet de dépliants qu'il a bien voulu distribuer aux voyageurs, notre cheminot a demandé aux médecins chargés de la campagne : «Allez droit au but. Faites-moi un résumé très court . Comment arrêter tout de suite de chiquer ? Je sais que je vais graduellement en finir avec cette drogue. J'ai la volonté. Seulement je ne peux pas vous expliquer pourquoi je ne l'ai pas encore oubliée, la chique !!». Abdelkader Sid, l'un des deux chauffeurs du train, appelé dans le jargon du rail «mécanicien» puisqu'il assure la conduite et le dépannage, nous a dit que les femmes fument de plus en plus et dans tous les lieux. Son collègue, Benyoucef, qui était un grand fumeur depuis l'âge de 13 ans renchérit : «Je fumais à cause de la mauvaise fréquentation.» Il a récemment arrêté de fumer suite à des problèmes de santé. «Cela n'a pas été facile de m'en débarrasser. Mais j'ai été touché dans ma santé avec une toux très sèche». Un 3e collègue, originaire de M'sila, dit n'avoir jamais vu une femme fumer à M'sila. Je suis d'ailleurs contre ce phénomène . «Il y a à peine 6 mois, j'ai perdu mon oncle qui souffrait beaucoup suite à l'ablation d'un poumon avec quatre opérations chirurgicales lourdes. Je ne vois donc pas comment une femme arriverait à supporter la cigarette !».