Perspective n Ces investissements serviront à concrétiser des projets structurants dans le but d'améliorer le service public. C'est ce qu'a affirmé hier Nouredine Bouterfa, président-directeur général du groupe public Sonelgaz, lors d'un point de presse tenu à l'institut de formation de Sonelgaz, à Ben Aknoun, à l'occasion de la présentation publique du rapport d'activités et des comptes de gestion consolidés 2009. «C'est d'ailleurs là une des priorités que nous avons identifiée dans notre stratégie de Groupe», souligne-t-il en rappelant les acquis réalisés par le Groupe durant l'exercice 2009. Dans ce chapitre, il a réaffirmé le montant des investissements des sociétés qui a atteint un nouveau record en dépassant 240 milliards de dinars. «Ce montant représente près de 176% de notre chiffre d'affaires énergie qui a atteint en 2009 près de 136 milliards de dinars, en évolution de 5,4% par rapport à 2008», précise-t-il. En revanche, a-t-il poursuivi, les charges nettes ont augmenté de 32% par rapport à l'année 2008. En effet, en l'absence de ressources propres, «conséquence du gel des tarifs», la couverture financière du programme d'investissement a nécessité le recours aux crédits bancaires pour 76% du montant d'investissement. «Le financement de ces investissements a été facilité par l'Etat qui a rendu possible l'octroi des crédits à taux bonifiés et nous a permis de poursuivre nos investissements», ajoute-t-il en révélant que des discussions entre son groupe et les pouvoirs publics sont en cours pour assainir la situation de Sonelgaz et appliquer les mesures de sauvegarde. «Ces mesures sont fondamentales car le niveau d'investissement restera élevé», a-t-il précisé. L'année 2009 a été marquée également par la concrétisation du plan dit «d'urgence» des moyens de production. «L'un des plans les plus importants jamais réalisés dans des délais aussi courts et dont le principal enjeu était d'assurer la couverture de la demande en énergie de l'hiver 2009 et de l'été 2010.» L'exercice 2009 a ainsi connu, d'après lui, la mise en service de 6 centrales électriques de type turbines à gaz totalisant une puissance de près de 2 000 MW auxquels sont venus s'ajouter les 1 200 MW de la centrale de type cycle combiné de Hadjret Nous. De plus, en une année «les capacités du parc de production nationale ont été renforcées de 42%, levant ainsi les contraintes qui pesaient lourdement sur le système électrique et améliorant la réserve pour mieux satisfaire la demande». Grâce à ces programmes des 33 sociétés du Groupe, le taux d'électrification en Algérie atteint aujourd'hui plus de 98% et le taux de raccordement au gaz naturel 44%. «L'amélioration des processus d'approvisionnement en équipements et matériels de réalisation de même que des processus d'appels d'offres et de sous-traitance a permis de réaliser en 2009 pas moins de 164 distributions publiques de gaz, soit le double des réalisations de 2008».