Même le pacha turc de la ville de Koléa, Kader, veut le voir. Il le comble de présents et le saint homme l'exhorte à se montrer plus généreux et plus juste envers ses sujets. La légende rapporte plusieurs autres miracles accomplis par le saint homme. Elle le met également en contact avec d'autres saints de la région. Les rapports n'étaient pas toujours cordiaux, les autres saints, jaloux de Sidi M'barek, cherchaient à lui en imposer. C'est ainsi, qu'un jour, Sidi Ben al-Alia, de la Mitidja, le prend en aparté. «Peuh, lui dit-il, tes pouvoirs ne sont rien comparés aux miens ! — Tu n'es qu'un vantard», lui dit Sidi M'barek. Il fait une invocation et ouvre la bouche ; aussitôt, un domestique de Ben Al-Alia, qui se trouvait là, est englouti, jusqu'au nombril. «Libère mon serviteur, crie le saint. Autrement je t'écrase sous une montagne.» Un autre miracle encore : le saint a saisi dans sa main le Djebel Menaâ et menace de le laisser tomber sur la tête de son adversaire. Sidi M'barek éternue aussitôt et le malheureux serviteur sort par son nez ! Selon la tradition, Sidi M'barek est mort à un âge avancé. Un matin, en allant le réveiller, ses enfants le retrouvent mort dans son lit. Il est enterré dans sa zaouïa, sur laquelle, plus tard, on a érigé une koubba. Ce mausolée est encore aujourd'hui l'objet de ferveur populaire. On raconte que dans la nuit des funérailles de Sidi Ali M'barek, deux palmiers ont poussé non loin du tombeau.