Résumé de la 40e partie n Le roi apprécie les réponses de Aïcha et, contre toute attente, il veut épouser la jeune fille ! Le chaouch tombe aux pieds du roi. Celui-ci le relève. — Ne t'humilie plus ainsi, désormais nous sommes de la même famille. Rentre chez toi, demande à ta fille de se préparer. Dans quelques jours, j'enverrai mes serviteurs chez toi, pour lui apporter son trousseau, puis, tu viendras au palais et nous fixerons la date du mariage. — Majesté, ne voulez-vous pas, auparavant voir celle que vous voulez épouser ? Peut-être qu'elle ne vous plairait pas... Le roi sourit de nouveau. — Tu m'as déjà dit qu'elle est laide et je te redis que cela ne compte pas. L'intelligence est supérieure à la beauté physique. Ta fille est digne de régner à mes côtés ! Cette fois-ci le chaouch ne trouve rien à dire. Il rentre chez lui et annonce la nouvelle à Aïcha. Sa mère, ses sœurs et ses frères n'en reviennent pas. Sa mère s'exclame : — Tu seras reine, tu auras tout ce que tu voudras, tu vivras dans le bonheur ! — Un bonheur que vous partagerez avec moi, dit modestement la jeune fille. Ses sœurs sont jalouses, mais elles se disent, qu'après tout, leur sœur, qui est bonne, se montrera généreuse avec elles. Quelques jours après, comme annoncé au chaouch, le roi envoie ses domestiques chargés de cadeaux chez Aïcha. — Je veux, leur a-t-il dit, que vous notiez tout ce qu'elle fera et dira. Qu'aucun détail ne vous échappe ! Or, les domestiques, qui connaissent la condition sociale de Aïcha, sont outrés que leur maître la prenne comme épouse. — Regardez, se disent-ils, toutes les belles choses qu'il lui envoie ! — Cette fille de chaouch n'en est pas digne ! L'un d'eux dit : — Je vais prendre une bouteille de ce précieux parfum ! — Et moi, je prends un coupon de tissu ! — Moi, j'enlève quelques perles à ce collier... Chacun s'empare d'un objet et le cache soigneusement. — Cette fille de pauvre, se disent-ils, ne se rendra pas compte qu'il manque des choses à son trousseau ! Quand ils arrivent chez le chaouch, ils trouvent la porte de la maison fermée. Ils frappent et Aïcha vient leur ouvrir. — Qui êtes-vous ? leur demande-t-elle. — Nous sommes les émissaires du roi, nous venons remettre à sa fiancée les cadeaux qu'il lui envoie ! — Bienvenue, leur dit-elle. Elle ouvre la porte et les fait entrer. Elle est seule, mais dans l'attente de la visite annoncée par le roi, elle a nettoyé et mis de l'ordre dans la maison. (à suivre...)