Action n C'est dans cet objectif que l'association Ikram de la femme rurale de la wilaya prévoit des sorties de sensibilisation dans les zones les plus écartées dans les montagnes. Selon la présidente de l'association, Fouzia Rezig, cette action a un double objectif. Outre la promotion de la femme rurale, «on pousse celle-ci à aider à subvenir aux besoins de sa famille et à préserver ses activités locales manuelles et artisanales traditionnelles». En effet, cette femme rurale qui travaille beaucoup durant l'été, doit, selon la présidente de l'association, être soutenue pour qu'elle puisse épuiser son stock en produits qu'elle fabrique elle-même manuellement, notamment ceux faits à base de terre cuite. Cette femme, qui a depuis longtemps collaboré à la récolte avec son mari et sa famille en prévision des saisons froides et dures, doit être sensibilisée afin de promouvoir ses activités. Outre son travail artisanal, d'habitude elle prépare elle-même son orge, son blé, ses fèves et ses figues séchées pour le ramadan et pour l'hiver selon Fouzia. «En ce moment, et, avec cette saison, elle est en train de préparer la farine d'orge pour la confection, durant le ramadan du pain d'orge dit el-hamda ou «khobz chaiir» très prisé par les jeûneurs, notamment dans les villes. Nous avons donc pensé à la sensibiliser à vendre hors son village. Le couffin de ramadan ne suffit pas pour les familles nombreuses», nous a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : «Certaines femmes ne peuvent pas se déplacer vers les villes pour vendre leurs produits. Nous leur proposons de les aider à les vendre nous-mêmes.» L'association Ikram, selon sa présidente, active avec ses membres, notamment au niveau des Douar Iazabèn, Menaceur (Marso), Sidi Semiane, Bouzirou (Bouhriz) et Benimileuk. «La femme rurale a beaucoup de richesses devant elle dans son propre environnement. Elle peut, par exemple, stocker ou directement vendre certaines récoltes. Comme elle peut transformer certains fruits en confiture qu'elle peut vendre dans les villes où ce genre de produits «bio» et naturels sont très prisés». En outre, Ikram veut, selon Rezig, faire l'intermédiaire pour la vente des produits réalisés par cette femme rurale, notamment la vaisselle à base de terre cuite (assiettes, bols, gasaâ, marmites...). A cet effet, le siège de l'association, sis à Nadhor, a été transformé en un petit espace de vente temporaire pour aider à écouler ces produits faits à base de produits naturels. Pour rappel, l'association Ikram a déjà bénéficié d'aide dans le cadre du projet Ong II, qui lui a permis d'aider les femmes rurales pour l'élevage, en particulier de moutons et dans l'apiculture. Sur ce point, neuf femmes ont bénéficié de ruches à l'échelle de la wilaya selon notre interlocutrice . l Louable, cette initiative de l'association qui est en train de vendre des couffins fabriqués par une déficiente mentale légère de Hattatba : «je loue d'autres modèles, à des prix symboliques pour des fêtes familiales. Et à la fin de chaque mois, je donne la somme récoltée à cette femme dans le but de l'encourager afin qu'elle s'achète ses médicaments», nous révèle la présidente de l'association Ikram.