l Le ministre du Commerce a assuré que l'Etat continuera à soutenir le prix du pain qui sera donc maintenu, pour l'heure, à 8 DA la baguette. Les boulangers demandent la révision du prix de ce produit, arguant de l'augmentation de celui de la matière première. Le dialogue reste cependant ouvert entre les deux parties. Ce produit stratégique de large consommation «figure dans la politique sociale de l'Etat qui demeure engagé à soutenir son prix», a ajouté le ministre du Commerce hier, mardi. Dans ce cadre, Benbada assure de sa disponibilité à traiter toutes les doléances soulevées par les boulangers. «Le dialogue avec les représentants des boulangers reste ouvert et les autorités restent à l'écoute des revendications de ces professionnels». Les revendications de la corporation des boulangers sont notamment liées à l'indemnisation des pertes financières liées aux coupures d'électricité, mais aussi à la suppression de la taxe écologique décrétée aux boulangers par le ministère de l'Environnement. Et comme principale revendication figure la révision du prix du pain au regard des augmentations qu'ont connu les prix des matières premières. Pour les professionnels de cette activité, l'augmentation du prix du pain normal est indispensable. Evalué actuellement à 8 DA la baguette, ce prix ne saurait couvrir, à en croire les boulangers, le coût réel du pain à la production. Ils suggèrent, à ce titre, l'installation d'une commission d'expertise au ministère du Commerce pour évaluer le prix de la baguette du pain. A toutes ces requêtes, le ministre répond que certaines «sont raisonnables mais pour les autres le moment n'est pas propice pour en parler» Les revendications raisonnables concernent, selon Benbada, celles relatives aux conditions de travail. Elles s'articulent autour de l'allégement des charges d'imposition, de l'application des prix préférentiels pour l'électricité outre la lutte contre le commerce parallèle. En marge de sa visite à l'Inspection des frontières relevant du ministère au niveau du port d'Alger, le ministre est d'autre part revenu sur le dépôt des comptes sociaux auprès du centre national du registre de commerce. Il notera, à ce propos, une augmentation du taux des dépôts comparativement aux quatre dernières années, depuis l'entrée en vigueur de l'obligation d'effectuer cette procédure. Au regard des chiffres avancés par le ministre, le taux des opérateurs qui ont déposé leurs comptes sociaux dans les délais, au 31 juillet de chaque année, est passé de 15% en 2007 à 50% en 2010. Benbada a relevé que les opérations de contrôle et d'assainissement des registres de commerce ont démontré que de «nombreux opérateurs inscrits durant les années précédentes ont cessé d'exercer toute activité commerciale mais n'ont pas demandé leur radiation du registre tandis que d'autres opérateurs ont retiré leurs registre de commerce mais ne les ont pas exploités». Pour faire face à ce phénomène, le ministre a annoncé une série de mesures dont la suppression du certificat d'imposition du dossier de radiation du registre de commerce, déjà en vigueur, l'arrêt de la validité du registre dès l'expiration du contrat de location du local où l'opérateur exerce son activité et l'adoption du «principe» de la validité du registre de commerce pour certaines activités relatives au commerce extérieur.