Résumé de la 17e partie n De retour de Paris, Fatiha réfléchit à sa relation avec son directeur ; Sofiane a tenté de se rapprocher d'elle, mais elle ne veut pas se faire trop d'illusions. Alors, comment cela s'est passé ? C'est Bahia, sa collègue de bureau, qui l'interroge. — C'était bien, dit Fatiha. Le ton est plutôt neutre. La secrétaire lève vers elle un regard étonné. — Bien ? C'est tout ce que tu trouves à dire ? — Que veux-tu que je dise d'autre ? Elle se rend compte qu'elle parle avec une certaine hostilité à sa collègue. — Excuse-moi, dit-elle, je suis fatiguée. — Tu aurais dû prolonger ton congé, répond la secrétaire, sur un ton pincé. Cela t'aurait permis de te reposer… Fatiha se rend compte de son erreur. — je m'excuse encore… La secrétaire se contente de hausser les épaules. Voilà, se dit Fatiha, elle vient de se faire une ennemie… Elle ne comprend pas les raisons de ce comportement. Le téléphone sonne. Bahia le prend. C'est le directeur. — Oui, monsieur le directeur, dit-elle. Fatiha garde la tête baissée, essayant de se concentrer sur son travail. — Oui, monsieur le directeur, continue Bahia… Fatiha remarque que sa voix tremble légèrement. — Oui, bien sûr monsieur le directeur… Elle pose l'appareil et dit à Fatiha : — Le directeur t'appelle… — Ah bon ! dit Fatiha. Elle ferme le dossier sur lequel elle travaillait et se lève. — Depuis quand, dit Bahia, il t'appelle par ton prénom ? Mais Fatiha ne répond pas. Elle va dans le bureau du directeur. A chaque fois qu'elle se retrouve dans la grande pièce, elle est comme éblouie. Les murs recouverts de lambris dorés, le carrelage aux couleurs vives, l'immense bibliothèque pleine de livres aux reliures chatoyantes, les fauteuils en cuir, tout la fait rêver : c'est comme si elle entrait dans un livre d'images : des images féeriques où tout n'est que luxe et beauté…. — Assieds-toi, lui dit Sofiane. Il est souriant et lui montre la chaise de la main. — Alors, demande-t-il, tu t'es bien reposée ? — Oui, monsieur le directeur, dit-elle. — Monsieur le directeur ! rit-il. J'admets que tu ne me tutoies pas, du moins pas encore, mais s'il te plaît ne me donne pas du «monsieur le directeur» ! — Que… que dois-je faire ? — Rien de spécial, je voulais juste te revoir ! Savoir ce que tu fais… Elle est très gênée. Il essaye de la mettre à l'aise mais il n'y parvient pas. — Je t'invite à déjeuner, lâche-t-il. — Aujourd'hui ? dit-elle, effrayée. Je ne peux pas ! — alors, dit-il, ce sera pour la prochaine fois ! (à suivre...)