Grogne n Le statut de quelques milliers de contractuels n'a pas évolué d'un cran malgré moult promesses jamais tenues. «Il faut que la direction de la Fonction publique se retire de la gestion des concours de l'enseignement», ont affirmé à l'unanimité les enseignants présents hier, mardi, au rassemblement tenu devant la direction de la Fonction publique à Alger. Ils étaient environ une vingtaine d'enseignants contractuels délégués de wilayas à se rassembler devant la direction de la Fonction publique en réponse à l'appel du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec). A l'ordre du jour, dénoncer le dernier concours de recrutement organisé par la direction de la Fonction publique et, de ce fait, la précarité persistante de l'enseignant contractuel. Après ces résultats «catastrophiques» les contractuels ont décidé de frapper à une autre porte jugée «responsable» de l'actuelle situation, à savoir la direction de la Fonction publique. Selon les manifestants, les responsables de cette institution n'ont pas pris en compte les instructions du ministère de l'Education nationale relatives aux bonifications accordées aux enseignants contractuels lors du concours de recrutement. En effet, affirment-ils, les résultats du concours ont créé la surprise au sein des candidats expérimentés. Alors qu'ils croyaient gagner un point pour chaque année d'expérience, près de la quasi-totalité d'entre eux ont été écartés lors de ce concours. Selon des contractuels abordés sur les lieux, «la Fonction publique n'a fait qu'écarter des contractuels» à travers des pratiques qu'ils disent «malsaines». Sur les 15 000 postes proposés dans ce cadre, pas moins de 160 000 dossiers ont été formulés, où figurent quelque 23 000 contractuels, note-t-on. «Beaucoup de contractuels sont écartés par de nouveaux diplômés qui n'étaient autres que leurs anciens élèves», explique le représentant de la wilaya de Aïn Defla. Ces protestataires ont également dénoncé le refus de certains diplômes, à l'image de l'économie, la psychologie et la sociologie. «Ils n'ont qu'à appliquer ces dispositions sur les nouveaux licenciés, car on ne peut être renvoyé après des années d'expérience», proteste une manifestante. En l'absence du premier responsable de cette institution, M. Reki, chef de service, a reçu une délégation de trois enseignants. Au sujet de cette rencontre, Meriem Maarouf, présidente du Cnec, a affirmé ce matin à InfoSoir n'avoir rien enregistré de nouveau en faveur des contractuels. «Nous avons été reçus par un responsable méconnaissant notre dossier. Il nous a demandé de formuler nos revendications en vue d'une future rencontre, mais nous sommes persuadés que ce n'est pas la solution», dit-elle. Elle ajoute que les délégués vont se concerter avec les concernés chacun au niveau de sa wilaya pour reprendre dans les jours prochains une série de manifestations qui ne seront que «plus fortes».