Résumé de la 66e partie n Victoria explique à Edward qu'elle n'est plus la simple sténo-dactylo, mais Miss Pauncefoot Jones... on oncle, le célèbre archéologue, fait des fouilles par ici, dans un endroit plus ou moins inaccessible et je vais le rejoindre d'ici quelque temps. — Naturellement, dans tout ça, il n'y a pas un mot de vrai ? — Vous pensez ! N'empêche que ça tient debout. — Ça tient debout, d'accord ! Seulement, si vous rencontriez le vieux Pauncefoot Jones... — II n'y a pas de risques ! D'après ce que j'ai compris, quand un archéologue se met à creuser, il ne s'occupe pas du reste. Il n'arrête plus ! — C'est ce qu'on m'a dit, à moi aussi. Est-ce qu'il a vraiment une nièce, votre Pauncefoot Jones ? — Comment voulez-vous que je le sache ? — Alors, vous n'usurpez l'identité de personne ? C'est beaucoup moins grave… — N'est-ce pas ? D'ailleurs, au besoin, je dirais que je ne suis pas sa nièce, mais seulement sa cousine, et que j'ai pris l'habitude de l'appeler «mon oncle». Edward admirait. — Vous pensez à tout, Victoria, et vous êtes vraiment une fille étonnante. Je me figurais que je resterais des années sans vous revoir et que, le jour où je vous retrouverais vous ne me reconnaîtriez pas. Et vous êtes ici ! Victoria était ravie. Si elle avait été une chatte, elle aurait ronronné. — A part ça, dit Edward, il vous faut du travail ? Vous n'avez pas fait fortune, non ? — Ce serait plutôt le contraire ! Il faut absolument que je trouve un emploi. Je suis allée à votre fameux Rameau d'Olivier, j'ai vu le docteur Rathbone et je lui ai demandé ce qu'il pouvait faire... Ça n'a pas rendu. Il veut bien m'occuper, mais il ne veut pas me payer. Edward hocha la tête. — C'est un vieux radin. Pour lui, les gens travaillent pour l'amour de l'art ! — C'est une fripouille ? Edward hésite un peu avant de répondre : — Non... La vérité, c'est que je ne sais pas ce que je pense. Je ne vois pas comment il pourrait être un escroc. Le Rameau d'Olivier ne lui rapporte rien, il travaille pour un idéal et il a l'air sincère. Et malgré cela, j'ai le sentiment qu'il y a dans son truc quelque chose de louche ! — Rentrons ! dit Victoria. Nous reparlerons de ça. — Je ne me doutais guère, s'exclama Mrs Clayton, que vous vous connaissiez, Edward et vous ! Victoria rit avec elle. — Oh ! dit-elle, nous sommes de vieux amis. Mais nous nous étions perdus de vue et je ne m'attendais pas à retrouver Edward par ici ! Mr Clayton, qui était le monsieur grand et mince que Victoria avait vu rentrer, s'adressait à Edward : — Vous avez un peu progressé, ce matin ? — Guère, répondit Edward. Les caisses de livres sont là, mais pour les dégager les formalités n'en finissent pas. (à suivre...)