Perspective n Désormais, l'accueil et la scolarisation des enfants handicapés seront nettement améliorés par le ministère de l'Education nationale. De même pour le personnel handicapé. Une correspondance adressée le 21 octobre 2010 par le ministère de l'Education nationale à tous les directeurs de l'éducation nationale et dont nous avons une copie, porte sur la prise en charge des enfants dans une situation de handicap en milieu scolaire. Rappelant les différentes lois ayant trait à cette même catégorie, dont la loi d'orientation de l'éducation nationale ainsi que les principales initiatives au profit de ces enfants ayant des besoins spécifiques dans l'éducation, le ministère déplore dans la correspondance que «certains établissements ne respectent pas ces procédures et ne facilitent pas les conditions de scolarisation des élèves handicapés, voire refusent de les inscrire dans leurs établissements». Instruction est donc donnée pour appliquer certaines mesures à même de favoriser la scolarisation ordinaire de l'enfant en situation de handicap dont l'inscription normale tout autant que les enfants sains au niveau de l'école la plus proche de chez eux, avec une faveur de prolonger de 2 ans la scolarité de l'enfant en situation de handicap après l'âge de 16 ans. Les activités pédagogiques exigées pour l'enfant handicapé seront adaptées selon ses capacités. Il suivra ses cours dans une classe se trouvant au rez-de-chaussée. Il est préconisé, par ailleurs, l'établissement de relations continues entre la famille et l'école et la facilitation de l'arrivée de l'enfant à l'école dans de bonnes conditions. En outre, le personnel des établissements scolaires, en situation de handicap est, lui aussi, concerné par ces nouvelles procédures. L'Association des parents infirmes moteur cérébraux de la wilaya de Sétif (Apimc) qui a beaucoup plaidé à côté de plusieurs autres associations et programmes pour l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap se félicite au nom de son président le Dr Saadaoui et son vice-président M.Kentache de cet acquis «les efforts de plusieurs parties dont les associations ont enfin abouti à de bonnes décisions au profit de cette catégorie vulnérable en plus des projets menés de 2009 et 2010/2013», souligne Kentache. Une jeune handicapée de Sétif, Djamila Touabet, qui est en charge d'un projet de création d'un magazine fait par et pour les handicapés, considère que cette décision est un «grand pas en avant de la part des autorités algériennes pour nous dire qu'elles ne sont pas indifférentes à nos efforts. C'est un cadeau pour nous à l'occasion de cette fête de l'Aïd. Un grand merci à monsieur le ministre», nous a-t-elle dit avec spontanéité.