Résumé de la 25e partie n Jim Jones a parlé au fonctionnaire de l'ambassade américaine, d'un suicide collectif pour que le monde lui accorde du crédit. Un matin, Jim Jones reçoit un autre courrier de Georgetown : cette fois-ci, ce n'est pas un fonctionnaire de l'ambassade américaine qui le convoque, mais un parlementaire américain qui lui demande de le recevoir pour faire une enquête et des reportages sur sa communauté. L'homme en question s'appelle Léo J. Ryan : il est démocrate, enseignant de profession et membre de la Chambre des représentants de la Californie, élu sur la plateforme «paix au Vietnam.» Il connaît bien la secte du Temple du Peuple et il a, involontairement, comme tous ceux qui sont intervenus dans cette affaire, participé à lui faire de la publicité au moment du suicide du jeune adepte. Après l'exil de Jones en Guyane, Ryan a continué à s'intéresser à la secte. Il veut la filmer dans sa vie quotidienne, donner aux familles inquiètes des nouvelles de leurs parents engagés dans le Temple… La chaîne de télévision NBC a pris en charge l'opération, en affrétant pour Ryan un avion de type Twin Oter : un cameraman, un reporter et dix-huit enquêteurs sont du voyage. Quand Jim Jones reçoit la demande de Ryan, i tique : que viennent faire chez lui ce parlementaire et tous ces enquêteurs ? mais il compr end qu'un refus ne manquerait pas de mettre la puce à l'oreille de l'opinion publique américaine et même des autorités guyanaises qui pourraient déclencher une enquête sur la secte. Alors, il vaut mieux prendre les devants et mon trer lui-même au monde ce qu'il veut montrer de sa communauté. Il donne donc son accord à Léo J. Ryan. Ryan et son équipe arrivent à Jonestown (la ville de Jones), provoquant un certain émoi dans la communauté. Certes, les adeptes ont été avertis de la visite mais ils ne s'attendaient pas à voir tout ce monde ! Il y a même un avion… — C'est un camp de toile, dit Ryan, en montrant les tentes où vivent les adeptes du gourou. — Nous n'avons pas besoin de luxe pour vivre, répond Jones. Si nous sommes venus ici, c'est justement pour fuir le luxe de ce monde… — Il faut un minimum, insiste Ryan — Nous avons tout ce qu'il faut ici, seulement nous accordons plus d'importance à la prière et aux cérémonies religieuses qu'à la bonne chère et aux divertissements. — Mais les gens ont besoin aussi de distractions… Le révérend Jim Jones fronce les sourcils. — Nous avons choisi notre mode de vie, nous n'avons forcé personne à nous suivre… Chacun est venu de son propre gré. Il appartient à Ryan et aux enquêteurs qui l'accompagnent, de prouver que les membres du Temple du Peuple ont réellement suivi Jones de leur plein gré. Le parlementaire et les enquêteurs interrogent plusieurs personnes et la plupart leur disent qu'elles sont satisfaites de leur sort et trouvent que leur séjour dans la jungle, auprès de Jones, est la meilleure chose qui leur soit arrivée… Il n'y a qu'une douzaine de personnes à avouer qu'elles sont malheureuses et que, sans les pressions qu'elles subissent, elles seraient reparties. A suivre K. Noubi