Précisions n «Ce que nous voulons, c'est parvenir à incriminer le colonialisme en tant qu'acte, nonobstant les répercussions juridiques qui pourraient en découler», a indiqué M. Belkhadem. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a indiqué hier, samedi, qu'il n'y a aucun différend entre les partis de l'Alliance présidentielle concernant l'incrimination du colonialisme. «Il n'y a aucun différend sur le principe», a précisé M. Belkhadem lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la réunion des dirigeants des partis de l'Alliance présidentielle consacrée à la passation de la présidence tournante au FLN. «Le débat reste ouvert sur la manière de l'incriminer», a-t-il ajouté. M. Belkhadem a indiqué que son parti, le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont convenu d'organiser une conférence nationale des cadres des partis de l'Alliance, des forces nationales et des organisations populaires, le 19 mars prochain. Un comité sera chargé de la préparation de cette conférence qui sera consacrée à la mise en place d'un programme national en vue de «parachever notre thèse relative à l'incrimination du colonialisme et à la mise à nu des pratiques du colonialisme français durant la Guerre de Libération», a noté M. Belkhadem, qui a mis l'accent sur l'importance de la concertation entre les partis de l'Alliance présidentielle concernant les projets de loi soumis au Parlement, notamment ceux ayant un impact direct sur les élus et les collectivités locales, à l'instar des codes communal et de wilaya. Crise du FLN La main tendue de Belkhadem Evoquant la situation interne du parti du FLN, M. Belkhadem a indiqué ne pas accorder un grand intérêt «au mouvement de redressement» du parti, appelant ceux qui l'accusent d'avoir «commis des erreurs dans la gestion des affaires du parti», à «assister à la prochaine réunion du Comité central pour soumettre leurs préoccupations». M. Belkhadem n'a pas manqué d'évoquer le dernier congrès du parti, soulignant qu'il n'y a «aucune opposition aux documents adoptés par les congressistes». «Il n'y a plus d'opposants dans le parti, mais des contrariés», a-t-il précisé. «En dépit de ce qui est arrivé, je ne dirais pas de mal de ces personnes parce que le parti a besoin de tous ses militants», mais «le statut du parti sera appliqué rigoureusement», a-t-il conclu.