Au moins 50 personnes ont été tuées et 150 autres blessées, ce mardi, par un kamikaze qui a activé sa ceinture d'explosifs au milieu de recrues de la police irakienne à Tikrit, au nord de Bagdad, selon un responsable du ministère de l'Intérieur. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis l'attaque de la cathédrale syriaque de Bagdad, où 53 personnes avaient été tuées le 31 octobre dans un raid d'un commando armé revendiqué par la branche irakienne d'Al-Qaîda. Vers 10h 15 (07h 15 GMT), un kamikaze a fait exploser sa ceinture au milieu de recrues rassemblées à proximité du premier point de contrôle menant au centre de recrutement de la police dans le centre de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, selon des témoins. Un précédent bilan transmis par un responsable de la police de Tikrit faisait état de 37 recrues et 2 policiers tués, et de 72 blessés. Une heure après l'explosion, le secteur de l'attentat était bouclé par les forces de sécurité, tandis que de nombreuses ambulances continuaient d'emporter les victimes vers un hôpital situé non loin. De nombreuses taches de sang et des lambeaux de chair étaient visibles par terre, de même que des vêtements et des chaussures éparpillés ici et là. Selon des témoins, les recrues avaient commencé à se rassembler dès 06h00 (03h00 GMT) devant le centre en vue de s'engager dans la police. L'attentat de Tikrit vient rappeler que la police et l'armée irakiennes, seules chargées des missions de sécurité en Irak depuis la fin de la mission de combat de l'armée américaine le 31 août 2010, demeurent des cibles privilégiées des mouvements insurgés.