Selon les chiffres communiqués par l'ONS en 2008, 38% des jeunes diplômés seraient sans emploi. Abdesselam Bouchouareb, membre du RND, a déclaré, lors d'un séminaire régional sur l'emploi des jeunes, en juillet 2009, que le nombre de chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur a été estimé à 800 000 en 1999. Année où le taux de chômage avait atteint près de 30%. Grâce aux énormes investissements consentis ces dernières années, ce chiffre a baissé. A la fin 2008, il a été enregistré environ 232 000 diplômés universitaires au chômage. Plus de 250 000 personnes arrivent annuellement sur le marché du travail, dont 120 000 universitaires. 200 000 PME, 3 millions d'emplois sont les perspectives lancées par notre gouvernement à l'horizon 2014. Pari, gage ou défi ! On le saura dans quelques années. Autrement dit, les résultats ne sont perceptibles que sur le long terme. Les jeunes universitaires, en tout cas, n'y croient plus. Interrogés à ce sujet, ils sont nombreux à ne pas être sûrs non pas de leurs compétences mais d'arriver à décrocher un poste de travail. «Chez nous, il faut connaître des gens et encore !», C'est l'ultime idée gravée dans l'esprit de la majorité de jeunes, avant même d'essayer de tâter le terrain. Faut-il jeter des passerelles entre les jeunes étudiants et les dispositifs mis en place par l'Etat avec tout ce que cela suppose comme information et sensibilisation ou même encadrement ? Assurément. Cela nous permettra de poser autrement le problème. La réforme éducative reste-t-elle l'unique voie pour sortir les jeunes chômeurs de l'impasse ? Dans cette affaire, le doigt est pointé d'abord sur le système de l'enseignement. Nombreux sont ceux qui pensent que l'enseignement n'offre pas les profils demandés. Ils considèrent même que certaines branches conduisent au chômage. Il s'agit, par exemple, des licences en littérature ou encore en biologie, en physique, etc. Pour les jeunes diplômés ayant suivi une formation ou un enseignement peu adapté aux besoins du marché, la seule initiative reste la reconversion. Et là, les diplômés se voient confrontés à une série de problèmes. Se convertir oui, mais comment et à quel prix ? Outre ce problème, il est important de savoir que généralement les entreprises cherchent des profils sur mesure. En revanche, pour embaucher ces gens calés cela coûte très cher à l'entreprise. La solution serait que l'entreprise forme elle-même son personnel. Une sorte d'investissement en temps et en argent qui, par la suite, deviendra rentable. D'ailleurs, plusieurs sociétés ont recours à cette méthode.