Sid Ahmed Ghozali affirme son soutien au candidat Benflis Dans une conférence de presse qu?il a animée dimanche au siège de son parti, le responsable du Front démocratique (non agréé) a invité la population à voter contre le président-candidat. «Pour le rejeter, nous n?avons pas d?autre choix que de voter massivement et de voter utile dès le premier tour. C?est-à-dire pour Ali Benflis.» Il a expliqué ce choix par le fait que le secrétaire général du FLN a pris des engagements en faveur d?un Etat de droit, de la démocratie et du respect des droits constitutionnels des citoyens. «Il faut voter pour délivrer le pays des caprices d?un homme imposé par la logique du moins mauvais candidat.» L?orateur a même accusé le président Bouteflika d?être la cause de tous les maux dont souffre l?Algérie. Bouteflika et Benflis à Béjaïa Aujourd?hui, la ville de Béjaïa devait recevoir les deux candidats à l?élection présidentielle : Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika qui doivent animer des meetings. Un événement sous haute surveillance, puisque les barrages de la gendarmerie ont été dressés aux principaux accès, alors que le dispositif de sécurité a été renforcé. L?interwilayas, qui s?est réunie samedi dernier, est sortie avec une déclaration dans laquelle les délégués appellent les citoyens à organiser des rassemblements pour contrecarrer la venue du président-candidat. «Depuis qu?il est au pouvoir, Bouteflika n?a pas cessé d?insulter la population. La plate-forme d?El-Kseur n?a pas été prise en charge. La population le refuse, parce qu?il a fermé les portes d?El-Mouradia aux citoyens qui sont venus lui porter, le 14 juin 2001, la plate-forme de revendications.» Sur fond de provocations : Alors que la campagne électorale en est à son 12e jour, les actions de provocation se succèdent. Dimanche, les permanences de Djaballah et de Ali Benflis ont été saccagées à Tlemcen par une foule chauffée à blanc. Dans un communiqué rendu public, le FLN accuse le président Bouteflika et ses partisans d?être derrière ces événements. «Aujourd?hui, ils sont passés à une étape très dangereuse, un groupe pro-Bouteflika s?est acharné sur les locaux de la permanence du parti à Tlemcen et les a complètement saccagés, en agressant même les militants qui s?y trouvaient.» Pour le FLN, il n?y a pas de doute : les autorités locales sont complices et ne cachent pas leur penchant pour le président-candidat. La direction de campagne dudit parti dénonce ces actions de violence en soulignant qu?elles peuvent entraîner de sérieux dérapages, qui peuvent entraver le bon déroulement des élections. Benflis appuie les enseignants : «Je sais qu?il y a des pressions, des manipulations et des tentatives d?intimidation. Je sais qu?il est très difficile pour un fonctionnaire de résister à tout cela. Je sais qu?il y a des fonctionnaires qui ne veulent plus supporter cette pression, qui veulent le changement», a assuré Ali Benflis depuis Tébessa, Souk-Ahras et El-Tarf où il était en tournée. «Avec le changement, nous pouvons avoir une administration neutre et assurer la pérennité de l?Etat.» Il a avancé dans ce sens, comme exemple, le débrayage des enseignants et la réponse des autorités à leurs doléances. «Un collectif a posé des revendications légitimes. Qu?est-ce qui interdit à des fonctionnaires de s?organiser en collectif pour revendiquer leurs droits socioprofessionnels ?» Il a affirmé qu?un Etat moderne est celui qui met les moyens et toutes les conditions possibles pour écouter le peuple. Des observateurs étrangers arrivent aujourd?hui En prévision de la tenue de l?élection présidentielle, les observateurs étrangers, qui seront chargés de la supervision du scrutin, commencent à arriver dès aujourd?hui dans notre pays. On apprend, par ailleurs, que ces observateurs pourront se déplacer aisément et seront libres de leurs mouvements.