Résumé de la 2e partie n Omar, étudiant en médecine, sort avec Malika, une jeune lycéenne qui ne passe le bac que l?année suivante. Assis en face d?elle, dans un coin dissimulé du salon de thé, il la regarde sans rien dire. La jeune fille, elle, sirote, avec sa paille, une limonade. ? Tu ne dis rien ? demande-t-elle au bout d?un moment. ? Non, dit-il, je te regarde ! ? Tu me regardes ? demande-t-elle en écarquillant ses grands yeux bleu clair. ? Oui, dit-il. Elle tend la main comme pour brouiller sa vision. ? Tu me déranges ! Elle rit, mais lui continue à la regarder. ? Tes yeux, dit-il, sont comme une mer où je veux me noyer ! ? Arrête, ne joue pas au poète ! Il lui prend doucement la main et, avec une infinie délicatesse, pose dessus ses lèvres. ? Je t?aime, Malika. Du coup, la jeune fille n?a plus envie de plaisanter. Omar n?est pas seulement sérieux, il est grave ou, mieux, solennel. ? Je t?aime, répète-t-il. Brusquement, il change de ton, et serrant la petite main dans la sienne à lui faire mal, il dit, pathétique : ? Je ne sais pas ce que je deviendrais si tu me quittais ! La petite, oubliant la gravité du moment, se met à minauder. ? Que ferais-tu si je te quittais ? ? Je te suivrai où tu iras ! ? Et si je vais loin, très loin, là où tu ne pourras pas me suivre ? ? Alors, je me tuerai ! Elle pousse un petit cri de frayeur : ? Tu te tuerais pour moi ? ? Oui, dit-il. ? Mais il y a d?autres jolies filles ! Et comme tu es beau garçon, tu en trouveras facilement une ! ? Jamais ! dit-il. Il serre encore la main. ? Malika, je voudrais qu?on se fiance, ainsi je saurai que tu n?appartiendras jamais à un autre que moi ! ? Nous fiancer ? Mais tu n?es pas sérieux ! Mes parents ne voudraient jamais ! ? Et pourquoi donc ? Tu ne m?aimes pas ? ? Si, dit-elle, je t?aime, mais pas question de se fiancer maintenant, je n?ai même pas passé le bac ! ? C?est juste pour être sûr qu?on ne te promettra pas à quelqu?un d?autre ! ? Sois rassuré, mes parents sont libéraux, ils ne me marieront jamais sans mon consentement ! Il serre sa main et la porte de nouveau à ses lèvres. (à suivre...)