Droite n Les observateurs pensent que l'attitude du procureur Cyrus Vance s'explique pour l'essentiel par les fortes pressions exercées sur lui et son entourage par le puissant lobby juif. Si l'affaire DSK a manifestement fragilisé le parti socialiste français, elle n'en pourrira pas moins ses primaires et, par extension, la présidentielle elle-même au point que le dernier candidat déclaré depuis mercredi, Manuel Vals, n'a pas hésité à mettre carrément les pieds dans le plat : «Nous en avons marre, dira-t-il su une chaîne périphérique, de ce torrent de boue, de ce torrent de m... qui se déverse sur nous depuis un mois.» En fait, Vals exprimait le sentiment général en France que cette histoire, au-delà du fait divers, puait en réalité non seulement le linge sale mais en plus le complot ourdi à l'abri des regards. Un certain nombre de faisceaux au mieux concourent à cette hypothèse, au pire la confortent. Avant même que Dominique Strauss Kahn ne déclare sa candidature aux primaires, alors qu'il caracolait dans les sondages, au-dessus de François Hollande, Martine Aubry et surtout Sarkozy, le député Legueur, un inconditionnel, avait averti : «On nous a prévenus. Les feux nucléaires seront tirés sur lui s'il se présentait...» Il faut comprendre la droite, le carré rapproché et les éminences grises de la future campagne de Sarzkozy. Des éléments troublants confirment tout de même cette menace, même s'ils ne sont pas prouvés. Le commissaire qui a dirigé l'audition de Dominique Strauss Kahn a été décoré, il y a quelques semaines de la légion d'honneur par le président de la République. Une cérémonie discrète révélera un journaliste «qui a permis à notre légion d'honneur d'être exportée». Par ailleurs, l'Elysée a été prévenu de l'arrestation de DSK non pas par le consulat français de New York ni même par l'ambassade mais par les responsables de l'hôtel Sofitel… et un militant de l'UMP qui se trouvait là par hasard. Sur un autre plan, les observateurs pensent que la volte-face du procureur Cyrus Vance s'explique pour l'essentiel par les fortes pressions exercées sur lui et son entourage par le puissant lobby juif. Le voyage éclair de l'avocat Brafman à Tel-Aviv au lendemain de l'incarcération de DSK pourrait entrer dans ce cadre. La preuve, l'inspectrice principale chargée du dossier a préféré démissionner et rendre son tablier plutôt que d'être complice d'une pareille farce. Enfin, il faut noter que 8 ans après avoir failli être violée par DSK, la journaliste Tristane Banon porte plainte aujourd'hui. La démarche est d'autant plus troublante que le site sur lequel elle raconte ses motivations est géré par une personnalité de droite qui, à l'évidence, tire toutes les ficelles.